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Vacances à Titao : l’entrepreneuriat de certains élèves contre l’oisiveté et pour soutenir les parents dans le paiement de la scolarité

Les mois de juillet, août et septembre sont des périodes de vacances. Pour ne pas tomber dans l’oisiveté, certains élèves s’occupent utilement. C’est le cas de Neimatou et Latiifatou.

Si pour certains élèves les vacances sont des moments de tourisme et de loisirs, pour d’autres ce sont des périodes de travail. Dans la ville de Titao, chef-lieu de la province du Loroum, au bord d’une ruelle qui semble être un carrefour, nous avons trouvé deux jeunes élèves filles qui gèrent un kiosque. Il s’agit de Neimatou OUÉDRAOGO, qui doit faire la classe de Terminale l’année scolaire prochaine, et Latiifatou PORGO, la classe de Troisième. Elles ont accepté de s’ouvrir à nous.

Si pour Latiifatou le but est de s’occuper utilement pour éviter l’oisiveté, pour Neimatou c’est pour avoir quelques sous pour aider les parents à payer sa scolarité l’année prochaine. « Nous ouvrons très tôt le matin à 5h45. C’est donc notre sommeil que nous interrompons pour venir travailler, alors que ce sont des vacances, censées être des moments de repos pour les élèves », indique Neimatou.

On peut trouver du Nescafé, du Lipton et des sandwiches dans leur mini-kiosque. Elles se sentent à l’aise dans leur travail. Latiifatou ne tarde pas, avec un sourire aux lèvres, à dire : « c’est un plaisir pour moi de me lever et de venir travailler ici. Au moins je sais où aller. »

Avec l’argent qu’elles gagneront, elles comptent s’acheter des kits scolaires, sans l’intervention de leurs parents. « On ne peut pas dire que nous sommes totalement satisfaites de ce que nous gagnons comme rémunération, mais ça aide un tant soit peu. Surtout avec l’insécurité, on ne peut plus aller au champ », déclare Neimatou.

Neimatou et Latiifatou dans leur mini-kiosque.

La mère de l’une d’entre elles que nous avons rencontrée témoigne que ce travail est non seulement utile pour les jeunes, mais aussi formateur. « Ce n’est pas seulement l’argent, c’est aussi une bonne façon d’encadrer les jeunes filles. C’est bon pour leur vie future », souligne-t-elle, toute joyeuse. « Ces enfants travaillent bien. Lorsqu’on vient ici à n’importe quelle heure de la journée, on peut trouver quelque chose à grignoter et aller au service », dit un client.

Elles en profitent pour inviter leurs camarades à ne pas croiser les bras pendant les vacances.

Abdoulaye OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Titao

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