Cohésion sociale : le Collège de Dialogue et de Médiation en concertation avec le Laboratoire Citoyennetés
Le Collège de Dialogue et de Médiation (CDM) a tenu une rencontre avec le Laboratoire Citoyennetés (LC) ce 31 mai 2022 à Ouagadougou. L’objectif de la rencontre était de faire le point de l’état d’avancement de ses activités, les difficultés qu’il rencontre, et d’opérer des orientations afin de rendre le CMD plus autonome. La délégation était composée de 11 membres, avec à sa tête Albert YONLI, son président.
Le CDM a été mis en place en 2020 par la commune de Fada, lors de la journée de dialogue pour la paix. Ses activités sont financées par le Laboratoire Citoyennetés à travers le programme DEPAC-2. Au cours de ses deux ans de fonctionnement, il y a eu des acquis certes, mais également beaucoup d’insuffisances. L’objectif de cette rencontre était de faire un tour d’horizon des activités du CDM, ses actions présentes et futures.
Au compte des insuffisances, il y a, entre autres, la forme juridique du CDM, qui est un handicap. En effet, étant donné qu’il a été créé par la commune de Fada, il ne peut agir en dehors du cadre institutionnel et hors de la commune.
Il y a également l’autonomie de fonctionnement du CDM, qui n’est pas réelle et qui pose des blocages. Il lui faut une indépendance vis-à-vis des partenaires.
Le troisième écueil à son bon fonctionnement est le manque de moyens financiers et d’infrastructures, car, selon son président Albert YONLI, « le CDM fonctionne sur la base des contributions de ses membres : sorties terrain, collectes d’information, communication, etc. ».
Dans la réflexion que les membres du CDM ont conduite avec l’accompagnement du LC dans l’élaboration du plan d’action, il a été proposé de nouvelles orientations. Faire du CDM une structure liée à la mairie, qu’il se mue en une organisation de société civile pour plus d’indépendance et d’autonomie. Des démarches ont été entamées auprès du Gouverneur, du préfet du département de Fada pour exposer les préoccupations et demander un changement de statut. « Une délégation a également rencontré le ministre d’Etat, ministre en charge de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale. Le ministre a souhaité que le CDM se constitue très vite en une OSC parce qu’il veut s’appuyer sur lui et il souhaite demander à des partenaires de l’accompagner. Mais la mutation est utile car elle lui permettra de bien agir.
C’est ainsi que nous avons proposé qu’au lieu que le CDM soit une structure liée à la mairie, il devienne une association avec une assemblée générale constituée de ses 24 membres actuels ayant un bureau exécutif de 9 membres et un secrétariat permanent », a expliqué Jean-Claude LOUARI, membre et personne ressource du CDM.
Le Secrétaire Permanent du Laboratoire Citoyennetés, Armand KABORÉ, dit avoir noté avec beaucoup d’intérêt les préoccupations présentes et futures du CDM et le LC est en phase avec le CDM sur les réflexions en cours pour une plus grande efficacité de l’instrument. La réflexion c’est comment le rendre plus efficace, plus durable, et le LC est heureux des démarches déjà entamées auprès des différentes autorités régionales, communales, départementales et nationales. Mais il a souligné que ce qui est important c’est d’éviter que l’instrument soit phagocyté dans son fonctionnement.
Céline SÉOGO, Observatrice Civitac, Ouagadougou
Partager sur :
Le Laboratoire Citoyennetés a matérialisé l’année 2025 sous le sceau d’un engagement renouvelé et d’une solidarité renforcée, à l’occasion de sa traditionnelle cérémonie de présentation des vœux. (…) Lire la suite
Le Laboratoire Citoyennetés a réuni, les 10 et 11 janvier 2025 à Ouagadougou, les collectivités territoriales partenaires du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (…) Lire la suite
Dans un élan de solidarité remarquable, l’Association des ressortissants de Kabèga à Ouagadougou a organisé une cérémonie de remise de dons à leurs frères et fils Volontaires pour la défense de la (…) Lire la suite