Burkina/Centre-Est : la Coordination nationale de lutte contre la fraude sensibilise les acteurs économiques de Pouytenga sur le civisme fiscal et le trafic des produits dangereux

La Coordination nationale de lutte contre la fraude a organisé, le jeudi 27 juin 2024, une journée de sensibilisation sur la fraude à Pouytenga. La rencontre a eu lieu à la mairie de ladite commune où les autorités communales, les commerçants, les responsables d’association, la sécurité, les notabilités coutumières et religieuses étaient mobilisés pour la circonstance.

« La commune urbaine de Pouytenga est honorée de recevoir l’équipe de la Coordination nationale de lutte contre la fraude. Nos remerciements et reconnaissances à tous les acteurs présents. Nous appelons toute la population à bien participer à cette séance de sensibilisation qui sera un apport important pour le bonheur de nos activités commerciales », s’est ainsi adressé à l’assistance, le premier vice-président de la Délégation spéciale, Guébrila BIKIENGA.

Il s’agissait pour la coordination de présenter deux communications importantes sur les thèmes suivants : "Le civisme fiscal’’ et "le trafic des produits dangereux’’. Sur la première adresse, le communicant a mis l’accent sur la nécessité et l’importance de la fiscalité dans le développement d’un pays. « Chaque citoyen, sans exception, doit participer à la construction du pays, bien commun de tous. Pour ce faire, le devoir de payer ses taxes et impôts devient une obligation », a-t-il déclaré, avant de préciser : « Il y a beaucoup de mécanismes mis en place pour faciliter les paiements, pour peu que chacun ait une volonté de l’accomplir. »

La deuxième communication, assurée par Ablassé KABRÉ, Commissaire de police, membre de la coordination, visait à outiller les participants sur les différents produits dangereux et les conséquences, et à prodiguer des conseils appropriés. Aussi, les points suivants ont été traités : la définition de quelques concepts, les différents produits dangereux couramment rencontrés, les manifestations des produits dangereux et les conséquences, et des recommandations. Il a énuméré comme produits dangereux le cyanure, le mercure, les explosifs, les hydrocarbures, le gaz butane, la drogue, les amphétamines, les poulets surgelés, les engrais, les herbicides, les armes et munitions…

Des manifestations des produits dangereux, il ressort que le phénomène se constate à travers le transport illicite, le stockage clandestin dans les marchés et yaars et dans les milieux d’habitation ou dans des magasins inappropriés, la destruction des emballages de protection pour tromper la vigilance, le détournement de destination des produits, la manipulation des produits dans l’objectif de diminuer les quantités, le stockage mélangé de produits dangereux, le transport des produits toxiques mélangés à des produits pharmaceutiques et alimentaires, l’utilisation inappropriée des contenants des produits toxiques.

Parlant des conséquences, le présentateur a cité, entre autres, la pollution et la destruction de l’environnement, la contamination des eaux, l’apparition de certaines maladies graves, l’émergence de résistances aux antibiotiques, les insuffisances rénales, la décimation des animaux, les atteintes cardiaques, les explosions et les incendies, le renforcement du terrorisme, la recrudescence de la délinquance, du grand banditisme et d’autres criminalités…

Quelques recommandations ont clôturé cette rencontre : bannir l’incivisme, accepter de changer de comportement, dénoncer les cas de fraude, adopter une collaboration franche avec les acteurs, renforcer la sensibilisation et la répression, mutualiser les actions dans la lutte et que l’État joue franchement sa partition.

Dans la soirée, la sensibilisation a continué avec une animation théâtrale. Yves KAFANDO, le coordinateur national, a justifié le choix de Pouytenga pour abriter une telle rencontre : c’est une localité hautement commerciale.

Raogo OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Pouytenga

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