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Marché de fruits et légumes de Loumbila : les raisons de sa non-fonctionnalité un an après son inauguration

Sur la route nationale n°3, l’axe Ouaga-Kaya, dans le village de Pousghin se dresse le marché de fruits et légumes de Loumbila. L’infrastructure a été construite par la Maîtrise d’Ouvrage de l’Aéroport de Donsin (MOAD) et financée par la Banque mondiale au profit de la commune. Grande fut la joie des autorités communales et des bénéficiaires (principalement les femmes de la localité) le 19 avril 2019, lors de la remise officielle des clés. Pourtant, depuis cette date, le marché n’est toujours pas fonctionnel. Les vendeuses rechignent à occuper les hangars, exposant toujours leurs marchandises aux abords de la route. Selon la présidente des vendeuses, Marceline OUÉDRAOGO, plusieurs problèmes expliquent cette non-occupation des lieux.

La Voix de Loumbila : Quels types de fruits et légumes proposez-vous dans vos étals ?
Marceline OUÉDRAROGO : Ici nous vendons de la tomate, des oignons, des concombres, des aubergines, des courges, du haricot vert ; en gros toute la production de la maraîcher-culture.

Pourquoi refusez-vous d’occuper les hangars du marché alors qu’il a été construit pour vous ?
Avant toute chose, permettez-nous de dire merci au bailleur, qui a pensé à nous en construisant ce marché, mais aussi à la commune. Nous n’avons pas refusé d’occuper les hangars, seulement nous sommes confrontées à plusieurs difficultés qui nous empêchent d’intégrer le marché.

Quelles sont ces difficultés ?
Il y a d’abord la position des hangars : ils font dos à la route, ce qui fait que les clients préfèrent continuer. Ensuite, il y a le problème d’ombre. Quand vous êtes sous le hangar, à partir de 10 heures vous êtes face au soleil, donc impossible de s’asseoir. Au moment de la construction, les arbres ont été coupés. Nous nous retrouvons exposées au soleil, ce qui nous cause de fréquents maux de tête. A cela s’ajoute le nombre insuffisant des hangars. Nous sommes plus de 80 femmes contre une trentaine de hangars, et l’espace pour chaque hangar ne dépasse pas 3 m². On nous demande de nous mettre à deux dans cet espace. Enfin, on peut citer le problème d’eau. Nous avons des sanitaires sur le site, mais comme il n’y a pas d’eau on ne peut pas les utiliser.

Marceline Ouédraogo espère être entendue par les autorités.

Comment avez-vous essayé de résoudre ces problèmes ?
Quand l’entrepreneur a commencé les travaux, en son temps nous lui avions dit que la position n’était pas favorable pour l’exposition. Si les gens ne voient pas nos produits de loin, ils ne s’arrêteront pas pour en acheter. Mais il nous a dit qu’il suit un plan de construction. Nous avons même interpellé certains responsables de la MOAD. L’interpellation est restée sans suite.

Pour la taille des hangars, nous avons proposé qu’ils fassent des séparations pour que chaque femme puisse avoir son propre espace. On éviterait ainsi les problèmes de vols et de bagarres inutiles.

Quant au manque de clientèle, en mai 2019 le maire nous avait demandé d’intégrer les hangars. Nous l’avions fait. Mais je vous jure que toute la semaine personne n’a vendu grand-chose. Pire, nos marchandises ont pourri. C’est pour cette raison que nous sommes revenues nous mettre au bord de la route. Ce n’est pas pour contester l’autorité, mais comment on va faire pour nourrir nos enfants ?

Qu’avez-vous à dire, aujourd’hui, aux autorités ?
Nous demandons au maire, qui est notre mari, notre papa - on sait qu’il ne dort pas pour nous -, de nous aider. Même si c’est avec le budget communal, ils peuvent voir comment modifier ces hangars et augmenter le nombre pour les femmes de Loumbila. Nous lui disons merci et lui souhaitons beaucoup de santé pour qu’il puisse continuer de nous aider.

Interview réalisée par Joseph OUÉDRAOGO, Chargé de communication de la Mairie de Loumbila

     

 

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