Université Norbert-ZONGO : les étudiants boursiers menacent d’aller en grève si rien n’est fait avant le 27 août 2020
Les étudiants boursiers de l’Université Norbert-ZONGO (UNZ) ont animé une conférence de presse dont le thème est : « Présentation de la situation des boursiers à l’étape actuelle et le cas de certains étudiants burkinabè à la porte d’une année blanche » . C’était le samedi 25 juillet 2020 à Koudougou.
En rappel, la première conférence de presse a porté sur le thème « Conditions de vie et d’études des étudiants boursiers de l’UNZ ». Elle avait pour objectif d’informer l’opinion publique du calvaire que les étudiants vivent.
Selon Abdoul Fatasse CONGO, Secrétaire général du comité des boursiers, lui et ses camarades ont été obligés de tenir cette deuxième conférence de presse parce que, après deux mois de lutte pacifique, il n’y a pas eu d’acquis considérables et durables, malgré l’urgence que cela exige. On leur reproche d’avoir déprisé le Centre national de l’Information, de l’Orientation scolaire et professionnelle, et des Bourses (CIOSPB), d’avoir tenu des propos discourtois dans leur déclaration, de n’avoir pas été reconnaissants des efforts des agents de ladite institution... Même le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, lors d’une interview accordée à la Radio nationale, le 10 mai 2020, au journal de 13h, a déploré le fait que les boursiers, au lieu de venir leur exposer directement leurs préoccupations, ont préféré les soumettre à l’opinion publique. Pour lui, ce n’est pas en alertant le public que les étudiants auront satisfaction. « Qu’est-ce qu’il faut dire face à tout cela ? » s’interroge-t-il.
Pour le Secrétaire général du comité des boursiers, malgré le chaos dans lequel ils baignent, ils jugent bon de poursuivre pacifiquement la lutte, en espérant que les choses s’arrangeront d’ici là.
L’année académique tire déjà à sa fin, c’est pourquoi le comité a trouvé juste de situer le public, et en particulier leurs camarades étudiants et les parents des étudiants, sur la suite qui leur a été servie après les échanges répétés, afin de lever toute équivoque. Pour ce faire, quatre points essentiels retiennent leur attention, à savoir le silence méprisant de l’autorité face à la question sensible qui secoue les boursiers actuellement, le prolongement de la bourse, les conditions drastiques de renouvellement des allocations, le cas de certains étudiants burkinabè à la porte d’une année blanche.
Par rapport au premier point, le comité rappelle que le retard universitaire ne leur est pas imputable. Par conséquent, poursuit-il, il est inadmissible qu’on leur fasse subir les répercussions de ce mal du système éducatif mal copié de l’extérieur par ceux qui nous gouvernent. Une avance de 3 mois de bourse a été versée à certains étudiants sur la base de leurs derniers relevés de notes et dernières attestations d’inscription pédagogique. Le paiement du reliquat de l’allocation annuelle ne sera effectif que lorsque l’étudiant boursier complétera son dossier avec les résultats obtenus au cours de l’année 2019-2020, selon la Directrice générale du CIOSPB, Dr Lydia ROUAMBA.
Les étudiants demandent 7 mois d’avance et menacent d’aller en grève si rien n’est fait.
Michel YAMÉOGO, Modérateur Civitac, Koudougou
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