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Campagne électorale 2020 à l’Est : Bénédicte TANKOANO a un chapelet d’attentes

Ouverte officiellement le 31 octobre 2020, la campagne électorale bat son plein au Burkina Faso. La plupart des villes, des villages et des hameaux de culture sont marqués du sceau de cette manifestation qui ne passe pas inaperçue. Chaque candidat y va de son mieux pour séduire l’électorat. Dans la région de l’Est, entre espoir, déception et indifférence, les habitants apprécient différemment ce processus.

Pour Bénédicte TANKOANO de la commune de Fada N’Gourma et étudiante en Sciences biologiques, les attentes sont nombreuses à l’endroit des futurs dirigeants de la région et du pays. « J’aspire à un Burkina de sécurité et de paix. La sécurité contre le terrorisme et les autres formes de violence dans notre région. Je demande plus de responsabilité et de sérieux de la part des chefs de service. Que chacun fasse son travail. »

Elle en appelle à plus de responsabilité, de civisme, de fermeté et de rigueur dans la gestion des affaires publiques. « Ceux qui ne respectent pas les horaires de service, qui partent au service quand ils veulent et qui parfois passent leur mauvaise humeur sur les populations, doivent être sanctionnés. On ne le dira jamais assez, mais l’exemple vient d’en haut », insiste-t-elle.

Après la sécurité viennent les routes
Le désenclavement de la région se situe également parmi les priorités. Mlle TANKOANO encourage le futur président au bitumage des principales routes de la région, surtout la RN 4 Gounghin-Niger, en dégradation très avancée (ndlr. Le lancement des travaux de réhabilitation de cette voie est intervenu le 30 septembre 2020, pour 30 mois). « J’attends des futurs dirigeants qu’ils soient visionnaires dans la conduite des projets de développement. »

Face à l’accroissement du nombre des usagers des routes, celles-ci doivent être stratégiques, à double sens autant que possible. Cela permettra de désengorger les voies, d’éviter les embouteillages et accidents, et d’accélérer la libre circulation et l’intégration sous-régionale.

Elle appelle aussi à mettre plus l’accent sur l’éducation et l’alphabétisation de la population. Car, faut-il le rappeler, des milliers d’écoles sont fermées pour cause d’insécurité, entraînant la déscolarisation de milliers d’enfants.

Mlle TANKOANO appelle également à « une mise en ordre et à beaucoup de sérieux » dans les universités publiques. C’est pas normal que jusqu’à présent il faille faire quatre à cinq ans pour avoir une licence dans nos campus publics. J’attends du futur président qu’il travaille davantage et véritablement à réduire au maximum les retards et si possible contrôler de temps en temps l’évolution des cours dans ces dernières.

Enfin, je veux qu’on fasse connaître et appliquer les lois du pays, les droits et les devoirs des populations à tous. Cela impliquerait d’inculquer une citoyenneté active à la jeune génération en reprenant les cours d’éducation civique et morale de l’école primaire jusqu’au secondaire (ndlr. Ce cours existe toujours dans le programme scolaire mais n’est pas obligatoire, et donc pas appliqué par beaucoup d’enseignants).

Non à l’achat des consciences
Pour se faire élire, les candidats s’adonnent à des pratiques honteuses. Ils veulent « acheter » les consciences des gens, surtout l’innocence et l’ignorance de beaucoup de villageois illettrés et analphabètes. Soit en leur offrant des vivres, soit de l’essence ou même de l’argent. C’est méchant, déplore-t-elle.

Responsabilité et probité, clame la jeune dame.

Aussi font-ils semblant de nous aimer et vouloir notre bien et avenir, mais qu’ont-ils fait pendant les moments durs ? Ont-ils contribué à quelque chose ? s’interroge-t-elle. Tous attendent les élections pour montrer leur semblant de bonne foi. C’est une arnaque, continue-t-elle.

Les fausses promesses sont légion. Beaucoup de partis et de candidats ne tiennent pas parole. Des partis qui ont choisi des hôtesses pour les campagnes en disant qu’elles seraient payées après le meeting ; elles n’ont jamais été payées. C’est de la malhonnêteté.

Un temps favorable aux démunis ?
Dans tout ce tohu-bohu, il y a quand même un bon côté, se réjouit-elle. Les politiciens flattent les gens avec des cadeaux, des présents et des vivres ; il y en a à qui ça profite. Il y a des pauvres et des démunis qui auront un peu de pain pour leur survie, malheureusement juste le temps de la campagne électorale.

Propos recueillis par Jean Damase Roamba, Observateur Civitac, région de l’Est

     

 

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