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Élections couplées présidentielle et législatives 2020 au Burkina : Cédric Ghislain KABORÉ, doctorant à l’Université de Dijon, égrène son chapelet d’attentes vis-à-vis du futur dirigeant

La campagne pour les élections couplées présidentielle et législatives au Burkina Faso a été lancée depuis le 31 octobre 2020 à minuit. Les différents candidats multiplient les sorties vers l’électorat pour défendre leurs programmes de société qu’ils ambitionnent de dérouler une fois élus au soir du 22 novembre 2020. Qu’est-ce que la jeunesse attend du futur président du Burkina Faso ? Cédric Ghislain KABORÉ, un Burkinabè vivant en France, doctorant en sciences de Gestion, Pilotage, Comptabilité et Contrôle des organisations à l’Institut d’Administration et d’Entreprise de Dijon, nous égrène ses attentes.

Pour Cédric Ghislain KABORÉ, le Burkina Faso va mal. Selon lui la crise sécuritaire au Burkina Faso est bien réelle et il faut se pencher sérieusement sur ce phénomène. En effet, dit-il, un rapport du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) montre que le Burkina Faso a enregistré, à la date du 17 août 2020, un total de 1 013 234 de personnes déplacées internes du fait de l’insécurité. Ainsi, des villages se sont vidés, des populations ont été tuées et des communes vivent sans administration. L’attente primordiale est que cette situation change.

« J’attends du futur président une meilleure gestion de la crise sécuritaire. Le Burkina est un pays en développement et tant qu’il y aura ce problème de sécurité, le développement sera au ralenti », dit-il. A en croire ces propos, cette crise limite la libre circulation des biens et des personnes, elle n’attire pas les investisseurs et donc met en péril notre économie.

Outre l’aspect sécuritaire, le doctorant en sciences de Gestion souhaite que le futur dirigeant mette en place une politique axée sur l’éducation, et trouve une solution pour les universités publiques ayant des difficultés. Pour lui le développement d’un pays passe aussi par l’éducation. Bien que les résultats ne soient pas immédiats, investir sur le capital humain est un moteur de développement.

Faire mieux dans le volet entrepreneuriat.
Il faut aussi une politique prenant en compte l’entrepreneuriat. Bien que des efforts soient déjà consentis, Cédric KABORÉ croit que le futur dirigeant peut mieux faire et doit mieux faire, car le Burkina Faso a du potentiel. Pour lui, rien qu’à observer quotidiennement dans l’entourage immédiat, on peut se rendre compte qu’on a beaucoup de choses à réaliser. Le doctorant de l’Institut de Dijon propose, pour avoir de meilleurs résultats dans ce volet, de revoir le programme d’autonomisation financière et de l’analyser, afin de le relancer en tenant compte des erreurs. Pour lui, il ne s’agit pas de donner des prêts à un grand nombre de porteurs de projets, mais plutôt de financer les projets qui ont un avenir et capables d’absorber la masse de chômeurs de façon durable. Tout cela concorde avec une bonne gestion des affaires de l’État. Par ailleurs, le gestionnaire souhaite qu’il y ait du sérieux dans la gestion des affaires de l’Etat, surtout en matière de dépenses publiques, pour que le peu de moyens dont nous disposons puisse être utilisé de façon optimale. « J’attends du futur président beaucoup plus de rigueur à ce niveau », a-t-il conclu.

Il ne faut pas se limiter aux critiques et aux revendications, il faut faire des recommandations. Mais avant, il faut voter !
Cédric Ghislain KABORÉ appelle la jeunesse du Burkina à aller voter. « Je crois que nous jeunes devons d’abord faire l’effort de voter », dit-il. Pour lui, il ne faut pas se limiter aux critiques et aux revendications. Il est aussi bien de faire des recommandations pour changer les choses. Selon Cédric, participer aux votes permet de faire un choix sur un candidat apprécié, du fait de ses compétences et de son projet de société, par la majorité des Burkinabè, et c’est une grande joie pour les Burkinabè vivant en France de pouvoir accomplir ce devoir. « Nous devons voter sur la base du programme proposé par les candidats et non pas nous laisser influencer par de promesses irréalistes de campagne. Donc, j’invite les jeunes à faire un choix rationnel. J’invite enfin les jeunes et même tous les citoyens du Burkina Faso à plus de discipline, de civisme et de patriotisme, pour que les campagnes et les votes se passent bien et dans le respect des règles de droit. Je souhaite que le candidat utile pour le Burkina Faso gagne », a conclu Cédric Ghislain KABORÉ.

Propos recueillis par Boris Wend-La Sida OUÉDRAOGO Observateur Civitac, Ouahigouya

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