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Élections couplées de 2020 : entre déception et optimisme, Valentin SOUOBOU analyse froidement sa première élection

Natif de la commune de Diapaga, c’est la première fois pour Valentin SOUOBOU, 20 ans, d’exercer son droit de vote à une échéance électorale. Il fait partie du plus d’un million de personnes qui viennent d’intégrer le fichier électoral. Civitac lui a tendu le micro pour recueillir son avis. Lisez plutôt.

« Merci Civitac pour l’opportunité que vous m’offrez pour me prononcer sur les élections couplées législatives et présidentielle en cours. Je qualifie la campagne actuelle d’entrave aux règles sanitaires dont on nous a rebattu les oreilles ces derniers mois. J’estime qu’en proie à la pandémie de Coronavirus, notre pays, s’il se voulait cohérent, devrait, jusqu’à l’éradication totale du ’fléau’, s’abstenir de tout rassemblement, comme nous le recommandent l’OMS ainsi que nos propres autorités sanitaires burkinabè. C’est tout simplement une question de bons sens. Si des mesures sanitaires ont été adoptées, elles doivent être respectées. D’autant plus que notre pays, au regard de son niveau de développement, ne pourrait s’offrir d’appareils médicaux adéquats en cas de nouvelle flambée du virus. Il va de soi que ces attroupements inconsidérés pendant cette campagne favorisent probablement la propagation du virus. Et puisque des élections ne peuvent se tenir sans campagne, pour moi les élections devraient tout simplement être reportées en vue de garantir la santé des Burkinabè… Ne dit-on pas que la santé est la première des richesses ?

Rien de nouveau sous les cieux…
J’ai très peu suivi les tournées de nos 13 candidats dans les différentes localités du pays. Mais du peu que j’ai vu et entendu, cette campagne électorale, pour moi, caractérise si bien le suivisme de la part des populations électrices d’une part, et un terrain de démagogie et de jeu de mots pour les candidats d’autre part. Je m’explique. Un suivisme pour les électeurs parce beaucoup de ceux qui applaudissent nos candidats n’ont pas de carte électeur. Ils se contentent de suivre les autres, sans parti pris. D’un candidat à un autre ils sont toujours présents et scandent les slogans d’appels à la victoire. Une démagogie parce que les promesses des candidats n’ont jamais été assez tenues. Ce manque à la parole d’honneur est devenu une seconde nature, intrinsèque aux « politiciens ». Un jeu de mots car, à les entendre se défendre, ils n’ont que les mêmes mots, les mêmes promesses jamais tenues. Le manque d’innovation est assez palpable.

Valentin Souobou.

Nous ne sommes pas des moutons de Panurge.
Pour moi, il faut donc condamner le suivisme au sein de la population, par la sensibilisation aux valeurs civiques et démocratiques. J’exhorte surtout nos vaillants candidats à être plus réalistes et ne pas nous considérer comme des moutons de Panurge. Nous sentons que certains sont sincères dans leur démarche et cela est positif. Car le peuple, nonobstant les crises sécuritaires rencontrées, espère vraiment que ces élections seront déterminantes pour nous sortir vainqueur de la lutte sanglante que nous subissons au quotidien.

Aux candidats de faire preuve de bonne foi à l’Est en rassurant vraiment la population

Je demande aux candidats à la présidentielle de ne pas se limiter à Fada lors de leur meeting, comme c’est le cas depuis le début. Qu’ils sillonnent tous les coins et recoins de la région pour montrer leur ferme attachement à la société gourmantché, qui a tant besoin de confort au plan sécuritaire. Nous avons besoin de paix. Nous leur demandons donc de créer des bases militaires dans les zones très menacées par les attaques terroristes récurrentes.

Cohésion sociale et éducation, des indispensables…
Pour ce qui est du reste du Burkina Faso, je pense que les députés et le futur président ont pour tâche majeure d’instaurer la cohésion sociale, gage de tout développement. Qu’ils veillent à ce que l’éducation soit de qualité, afin de contrer l’obscurantisme religieux. Je leur demande de veiller surtout au maintien de la paix et que les dossiers pendants en justice soient vite examinés parce qu’il ne peut avoir de cohésion sociale que si les opprimés sont considérés.

Propos recueillis par Jean Damase Roamba, Observateur Civitac, région de l’Est

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