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Développement des filières agrosylvopastorales : le chemin parcouru par la commune de Diabo

Impulser le développement de l’économie locale par le développement des filières agro-sylvo-pastorales et le renforcement des capacités et l’automatisation des producteurs est un vœu cher au conseil municipal. Depuis 2017 à ce jour, des efforts sont consentis par l’administration municipale et ses partenaires au développement pour faire de Diabo un pôle de croissance agro-sylvo-pastorale à l’horizon 2025.

A l’issue des élections municipales tenues le 29 mai 2016, le conseil municipal de Diabo, présidé par le maire Ousmane BOLY, a décliné ses priorités inspirées du Plan communal de Développement (PCD) de 2015-2019. Au nombre de ces priorités, le développement des pôles de croissance en fonction des spécificités des zones afin d’atténuer les disparités de développement entre les zones. « Le PCD a été relu fin 2017 pour, d’une part, prendre en compte la nouvelle vision de développement et intégrer, d’autre part, le contexte national marqué par l’adoption du Programme National de Développement Economique et Social (PNDES), qui militait pour la mise en cohérence du PCD avec cette nouvelle dynamique de Développement au Burkina Faso », indique Golbert ZOUNGRANA, SG de la mairie de la Diabo.

M. Golbert Zoungrana, SG de la mairie de Diabo.
Jean Damase/Civitac

Une forte volonté politique
Le conseil municipal a montré sa volonté de faire des filières agro-sylvo-pastorales le soubassement de l’économie locale. Cette volonté de l’organe municipal s’est concrétisée dans le référentiel relu de 2017 qui a pris en compte les enjeux de développement de la commune qui militent à la création de plus de richesses à travers l’amélioration de la production agricole, animale, sylvicole et de la protection des ressources naturelles à travers le renforcement des capacités techniques et financières des filières agro-sylvo-pastorales. Dans la même dynamique, à en croire M. ZOUNGRANA, « la commune a également prévu la construction, au carrefour de Maoda-Tibga [ndlr un tronçon], d’une aire de vente des produits agricoles afin de booster la promotion des produits agricoles et maraîchères de la commune ». La construction de l’aire de vente va faciliter l’écoulement des produits, avec l’ouverture de voies de débouchés sur la route nationale N°4, fortement fréquentée par de nombreux voyageurs nationaux et étrangers.

Plusieurs partenaires à côté de la commune
Un ensemble d’acteurs qui accompagnent la commune sur ce point contribuent de manière significative à une meilleure organisation des producteurs. Des sessions de renforcement de leurs capacités en matière de production, de stockage, de conservation, de transformation sont organisées régulièrement et de façon soutenue. « Certains partenaires comme Valpape et Helvetas ont appuyé la commune dans l’approfondissement de ses connaissances en matière de développement des filières porteuses. Des appuis sont toujours en cours dans le domaine de l’accroissement des superficies exploitées et dans l’amélioration des rendements grâce à l’apport de plusieurs dont je me permets de citer quelques-unes : Valpape, Nertamba, Papsa, PSAE, PADEL, OCADES, Provalap, Iles de Paix et ses partenaires. Et dans l’accroissement des capacités en stockages des intrants et produits agricoles : Valpape, PRIAA et Iles de Paix sont d’un soutien précieux. »

Des forces motrices au compteur
A en croire le SG de la mairie, Golbert ZOUNGRANA, plusieurs éléments militent en faveur du développement du secteur. Entre autres forces, il cite la présence de partenaires techniques et financiers et d’infrastructures de soutien à la production des superficies de production : périmètres maraîchers, bas-fonds aménagés, marchés à bétail, le dynamisme des organisations paysannes dans les différents maillons de production, transformation et commercialisation et la production significative des filières patate, riz et produits forestiers non ligneux.

Or de Diabo, le tubercule de patate peut être transformé à souhait selon les besoins. Soit en poudre pour la bouille d’enfants malnutris, soit sous forme de chips.
Jean Damase/Civitac

Des perspectives
Dans le cadre du renforcement des capacités des producteurs, on peut relever que le domaine de la commercialisation reste faiblement appuyé. Ainsi, le conseil municipal envisage de travailler pour une meilleure organisation des filières dans le but de créer un climat favorable au regroupement des acteurs par filière pour organiser l’achat des semences et engrais, la production (appui-technique-suivi), le stockage et la conservation, la vente organisée (groupée). Mais aussi une meilleure coordination des partenaires qui interviennent dans la commune. « Les différentes filières répertoriées dans la commune ont déjà mis en place une structure de représentation qui est l’émanation de l’ensemble des filières. Cette faîtière-là dispose d’un récépissé de reconnaissance officielle depuis quelque temps. » La collectivité a déjà dégagé un terrain de 10 000 m2 concédé à l’organisation faîtière. Ce site, dénommé « village des producteurs de Diabo », bénéficie déjà d’un ensemble d’infrastructures construites et en voie de construction avec l’appui des partenaires. On peut citer au titre des réalisations trois (03) magasins de stockage pour l’oignon, les céréales, une aire de séchage et un bâtiment de production.

Jean Damase/Civitac

« Les producteurs sollicitent également la construction d’un bâtiment qui fera office de bureaux et on verra comment concrétiser cela avec l’appui de partenaires. »

En attendant, au vu du potentiel de la commune et de la faible méconnaissance de ces atouts, la commune a vu la nécessité d’instituer et d’institutionnaliser la foire commerciale afin de motiver et d’encourager les producteurs de la commune, et partant du Burkina Faso.

Tûwênd Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, Région de l’Est

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