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Piéla : Kouka OUÉDRAOGO, une étoile montante de l’administration municipale

Le jeune chef de service de l’état civil de la mairie de Piéla, Kouka OUÉDRAOGO, a obtenu le premier prix régional d’archivage initié par le Programme d’appui à la décentralisation et au développement communal (PDDC). Pour lui, « son travail est un sacerdoce qui requiert rigueur, patience et minutie ». Un exemple de combativité et d’ardeur au travail.

Assis dans son petit bureau d’à peine 3 m2, Kouka OUÉDRAOGO discute avec un usager en langue mooré. En face de lui, trois (03) armoires métalliques minutieusement bien tenues. Sur le petit bureau en bois massif devant lui, une pile de documents de couleurs et d’épaisseurs diverses trône majestueusement : c’est le service de l’état civil (EC), chargé de dresser les actes. Ce soir-là, la file d’attente n’est pas longue.
La trentaine à peine, Kouka occupe depuis mars 2019 la fonction de chef du service de l’EC de la mairie de Piéla, commune située dans l’est du pays. Il confie : « Je suis arrivé à Piéla en 2019. C’est le 23 mars 2019 que j’ai été nommé chef de service de l’EC de la mairie. Avant cette nomination, je donnais un coup de main au service. Je trouvais qu’il fallait une réorganisation pour le service de l’EC. Avec mon appui à l’EC, les premiers responsables ont trouvé qu’en me nommant je pouvais apporter une touche audit service. » Il entame une série de réformes internes, dont la réorganisation du système d’archivage et des statistiques, l’expérimentation des audiences foraines au profit des populations des villages éloignés, etc.

Kouka Ouédraogo, chef de service de l’état civil de Piéla.
Jean Damase/Civitac

Et depuis, il est le coryphée (chef) de ce service névralgique de l’administration municipale. « Quand j’ai pris fonction, mon premier objectif était de mettre en ordre le service. Et j’ai entamé dans cette veine l’archivage, sans une quelconque formation préalable, bien qu’en la matière une certaine formation de base soit nécessaire », relate-t-il avec une lueur de fierté dans les yeux. Avec le concours de son collaborateur, qui l’assiste en tant qu’agent de bureau, ils ont classé les bulletins et jugements de l’année 1983 à 2019. « Nous avons mis deux jours pour tout finaliser », indique-t-il.

« Seul le travail paie. C’est mon engagement », dixit M. Ouédraogo.
Jean Damase/Civitac

Un concours régional où il finit premier
Après la fastidieuse tâche d’archivage, il relate avoir été convié, avec d’autres responsables de l’état civil de la région, à un atelier de travail où chaque chef de l’EC a fait un bilan de ses activités. « C’est suite à cette activité que le partenaire a jugé bon de lancer un concours entre les services de l’état civil des 27 communes de la région de l’Est », raconte-t-il. A l’en croire, le concours a consisté en un remplissage de quelques canevas et en une visite inopinée dans chaque commune pour constater de visu le travail du service de l’EC sur le terrain. « Nous avons tout naturellement participé. Quand les résultats sont tombés, j’étais très fier de savoir que c’est la commune de Piéla qui était en tête dans la région, malgré le fait que je sois nouveau dans ma fonction », se réjouit-t-il.

« L’état civil, un sacerdoce qui requiert rigueur, patience et minutie »
Pour le jeune agent, son engagement au service de l’état civil et des statistiques est un sacerdoce et il compte le vivre intensément. « L’EC est en contact direct avec la population. Et je pense que si dans une commune le service de l’EC fonctionne mal, le nom du premier responsable de la commune sera aussi décrié partout. C’est pourquoi c’est délicat. Pour moi l’EC est le point focal des services de la mairie. Des fois pour remplir les registres, il faut veiller. Parce que faire les jugements sans remplir le registre, c’est comme si tu n’as rien fait. Si tu délivres la copie intégrale sans la transcrire dans le registre, c’est que ce n’est pas un acte valable. Donc c’est un sacerdoce que je vis avec mon équipe et qui requiert rigueur, patience et minutie. Chaque année, les mariages que nous célébrons, les copies intégrales d’’actes de naissance que nous délivrons, tout ceci donne beaucoup de lumière à la commune et cela est une grande satisfaction. »

Tûwênd-Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, région de l’Est

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