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Région de l’Est : le Collège de médiation et de dialogue est déterminé à réussir sa mission

Issu des recommandations des Journées de dialogue intercommunautaires pour la paix (JDIP) tenues les 13 et 14 juillet 2020, le Collège de dialogue et de médiation (CDM) de la commune de Fada est désormais opérationnel. Officiellement investis le 1er février 2021 par le Secrétaire Général de la région de l’Est, le Pasteur Albert YONLI, président dudit collège, et ses pairs ont enfilé leur manteau de pèlerin. Objectif : œuvrer à un retour d’une paix durable dans la région.

La tâche sera ardue. Le sentier parsemé de ronces pour le Collègue commis à la recherche de la paix dans cette région de l’Est en proie à des défis sécuritaires depuis 2016. Composé de seize membres, dont les têtes d’affiches sont de vénérables leaders religieux, à savoir El Hadji Aboubacar KINA, Grand Imam de Fada, Mgr Yempabou Pierre-Claver MALGO, évêque de Fada, et présidé par le Révérend Pasteur Namihamia Albert YONLI de l’église évangélique Slim, le Collège se dit conscient de la délicatesse de sa mission. Car, de la communauté peule à la communauté gourmantché, en passant par celle moaga, toutes sont unanimes : le tissu social est en déliquescence, encourageant alors à une promotion de la vérité, de la justice et de la sincérité. Elles expriment la volonté de faire front commun contre le terrorisme. Mais ils relèvent la méfiance entre communautés comme un handicap.

Une série d’audiences à l’actif des premières actions

Le Collège pendant les audiences au Conseil supérieur de la communication.

Aussitôt installé, le CDM conduit par le Maire Jean-Claude LOUARI himself, le Pasteur Albert YONLI et ses collaborateurs sont allés les 2, 3 et 4 février à la rencontre de personnalités et d’institutions bien introduites sur la problématique. Il s’est agi tour à tour du ministre d’Etat chargé de la Réconciliation et de la Cohésion sociale, Zéphirin DIABRÉ, du Président du Conseil supérieur de la Communication, Mathias TANKOANO, la Ministre déléguée chargée de la Décentralisation, Madiara SAGNON, des premiers responsables des institutions, respectivement le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), la Commission nationale des droits humains (CNDH).

Et partout, le message bien charpenté du Pasteur Albert YONLI est le même : aider cette jeune structure à accompagner les populations dans leur volonté d’aller à la paix. Les différents hôtes ont naturellement promis d’accompagner cette initiative qu’ils ont jugée « urgente », « délicate ». Et pour cause, les problèmes sont légion dans cette cité de Yendabli. Le terrorisme et l’extrémisme violent ont fait le lit d’une insécurité généralisée, de déplacements massifs de populations, d’affrontements entre communautés. Cette situation a entraîné une impossibilité (i) pour les femmes de se rendre en brousse pour chercher de la nourriture ou des bois au risque d’être tuées ou violées, (ii) l’impossibilité pour les paysans d’aller au champ pour cultiver, (iii) le problème foncier, chaque communauté voulant travailler à chasser l’autre pour avoir plus d’espace pour son activité, (iv) la présence des bandits qui profitent du chaos pour voler et piller, (v ) la stigmatisation.

Dans ce périple ouagalais, la colonne a également été reçue tour à tour par le Bureau de la Coopération suisse, bailleur financier, et Armand Joseph KABORÉ, Secrétaire Permanent du Laboratoire Citoyennetés (LC), mandataire du Programme DEPAC-2 dont est issu le projet CDM. M. KABORÉ a loué l’initiative et rassuré que tous les moyens seront mis en œuvre pour la réussite de ce projet, qui se veut « un cas d’école ».

Enterrer les morts et dérouler une feuille de route claire

Parmi les actions en cours du CDM figurent également la mise en œuvre du projet de « sépulture digne aux victimes d’actes terroristes non encore enterrées », qui, à en croire le maire LOUARI, sont au nombre de 47. Le CDM devra dans les semaines qui suivent se pencher sur une feuille de route qui puise les bases d’un dialogue franc et sincère entre les différentes forces en présence sur le terrain.

Au micro en premier plan le Pasteur YONLI, Président du CDM.

En rappel, le CDM est l’émanation des conclusions des Journées de dialogue intercommunautaire pour la paix tenues les 13 et 14 juillet 2020 à Fada sur initiative du Conseil municipal. Durant deux jours de travaux, autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières ; les représentants des trois communautés ethniques composant la commune ainsi que les acteurs de la société civile ont fait un diagnostic du vivre-ensemble dans la commune et ont dégagé les opportunités de résolution des crises aussi bien du point du vue de la Loi moderne que des formes traditionnelles existantes. Le CDM perpétuera donc l’esprit de cette grand-messe de la cohésion sociale en action concrète.

Tûwênd Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, région de l’Est

     

 

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