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Fada N’Gourma : la diplomatie française à la rencontre du Burkina profond

Le corps diplomatique français, conduit par son premier responsable, l’ambassadeur Luc HALLADE, est allé à Fada N’Gourma, à la rencontre du Burkina Faso profond. Son séjour a permis entre autres de vérifier les réalisations physiques des actions de développement de son pays dans la région et de réaffirmer l’engagement du peuple français aux côtés de celui du Burkina Faso.

C’était dans une atmosphère plutôt « détendue », loin de celle des antichambres feutrées ou derrière les portes capitonnées de l’ambassade de France à Ouagadougou. Quarante-huit heures durant, soit les 16 et 17 février 2021, le corps diplomatique français, son ambassadeur en tête, s’est promené sur la terre de Diaba LOMPO en compagnie de ses hôtes : tantôt celle du maire de la Commune de Fada, tantôt du Président du Conseil régional, tantôt du Gouverneur de la région de l’Est.

Le programme était chargé et strict. « Il a plu aux autorités du pays de distinguer d’illustres personnalités pour service rendu à la Nation », selon notre confrère Lefaso.net, avant de décorer l’ambassadeur HALLADE ainsi que son concitoyen Gilles CHAUSSE, directeur de l’Agence française de développement (AFD).

Son Excellence M. Luc HALLADE, ambassadeur de France au Burkina Faso.

Conjurer la crise au Sahel par la diplomatie, la défense et le développement.
Dans une émission que l’ambassadeur HALLADE et le directeur de l’AFD, M. CHAUSSE, ont réalisée sur les antennes de la Radio Tin Tua et diffusée en direct sur Facebook, les diplomates dressent un bilan positif de leur intervention sur le terrain, avant de réaffirmer la politique française en matière de développement pour le Burkina Faso. « Je ne voudrais pas être juge et partie, mais nous finançons un certain nombre de projets ici à l’Est. Et de ce que j’ai pu voir, nous faisons du bon travail », se réjouit l’ambassadeur en notant toutefois que ce bon travail se fait grâce et de concert avec un certain nombre d’acteurs, dont l’Etat, les collectivités, les ONG, les associations et groupements sur le terrain. Il rappelle que l’objectif de la France est non seulement de favoriser le développement, combler des retards de développement, mais aussi de permettre à la jeunesse d’avoir des perspectives professionnelles pour éviter qu’elle tombe dans le piège terroriste. C’est pourquoi, explique l’ambassadeur HALLADE, les actions de l’AFD et de l’ambassade sont orientées sur des régions en difficulté, en proie à des défis sécuritaires, telles les régions du Sahel, de l’Est et de la Boucle du Mouhoun. De concert avec les autorités burkinabè, ils y portent l’effort en concentrant les actions. Soixante millions d’euros, soit donc 35 milliards de francs CFA, ont été injectés dans la région de l’Est, pour « accompagner les efforts de l’Etat pour redonner de l’espoir aux populations à travers le Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina Faso (PSAE) », souffle M. CHAUSSE, directeur de l’AFD.

Pour ces diplomates, le Sommet de N’Djamena, qui est une prolongation et amplification du Sommet de Pau, a consacré, avec la Coalition internationale pour le Sahel, la mise en œuvre de quatre piliers principaux, (qui sont les orientations de la politique française pour le Sahel) : 1. Lutte contre les groupes armés, 2. Renforcement des capacités des armées nationales et de la force conjointe du G5 Sahel ; 3. Accompagner l’Etat dans ses efforts de retour dans les zones où il a été absent pendant trop longtemps ou y a été chassé ; 4. La mise en œuvre de projets de développement.

« La priorité est le renforcement des capacités des armées nationales et la force conjointe du G5 Sahel en termes d’équipement, de formation, etc. et d’accompagner le retour de l’Etat dans les zones où il a été chassé », confie l’ambassadeur. « C’est également important de travailler à un retour de l’Etat dans les zones où il est absent », suggère-il. Et cela passe par une batterie de mesures, à savoir sécuriser ces territoires, ramener l’administration, les forces de défense intérieures et les services sociaux de base comme l’eau et l’électricité.

Le corps diplomatique français a visité et encouragé les citoyens de demain

Environ 40 millions d’euros seront alloués pour… SECUR-AGRI
Le pays de Macron rassure alors de mettre en œuvre sa stratégie de développement dite « de stabilisation » en mettant sur pied un programme à « impact rapide » dont le financement se met beaucoup rapidement en place. Il s’agit de SECUR-AGRI, en remplacement du PSAE. Et ce pour « veiller à ce que les projets puissent avoir des effets palpables, concrets et visibles, dans un court temps. « Les personnes déplacées, les communautés hôtes, les remises en état des centres de santé… ne peuvent pas attendre trois ou quatre ans. Il faut agir vite », préconise l’ambassadeur.

Pour la suite du séjour fadalais, les visiteurs eurent droit à une série de visites : au dispensaire du secteur 11, à l’école Bapouguini de Fada B, à la grande mosquée, à des opérateurs publics (l’ONEA et la SONABEL), etc. C’est indéniable, en « restant dans son bureau », il n’aurait pas « découvert les réalités du Burkina », comme l’a si bien dit M. l’ambassadeur HALLADE.

L’ambassadeur a rencontré les responsables religieux car, dit-il, "la collaboration avec les leaders religieux est essentielle et leur écoute absolument nécessaire pour une paix et une cohésion sociales durables."

Tûwênd Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, région de l’Est

     

 

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Atelier bilan sur la mise en œuvre de l’axe 1 de DEPAC-3 avec les collectivités territoriales partenaires du programme les plus touchées par la crise sécuritaire

Jeudi 11 janvier 2024 à Ouagadougou

Cadre de Concertation Communal (CCCo) de TITAO sur la résilience de la santé et l’eau potable dans un contexte de crise sécuritaire

Lundi 18 décembre 2023 à la direction régionale de l’environnement du Nord

 

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