Pour la satisfaction des préoccupations fondamentales de la région de l’Est, le mouvement « U Gulmu Fi » marche
Ils ont été nombreux, les membres du mouvement « U Gulmu Fi » - qui signifie, en Gulmancema, « l’Est s’est levé » - à battre le macadam le samedi 24 avril pour dénoncer le délaissement de leur région par l’Etat. Venus de plusieurs localités du Burkina Faso et des pays voisins, les manifestants ont fait corps autour d’une plateforme revendicative de quatre points qui se veut la traduction des différentes préoccupations « fondamentales » des habitants et ressortissants de la région.
Pancartes en main, les manifestants ont sillonné les rues de la cité de Yendabri. La majorité des manifestants est unanime : les choses vont mal dans la région, peu ou prou dans tous les secteurs. Une marche donc pour dire « non au délaissement de la région de l’Est », et pour exiger plus d’égards et d’actions concrètes « pour [nos] routes, [notre] CHR et la sécurité », comme on a pu le lire sur les pancartes.
Le coordonnateur du mouvement, Emmanuel OUOBA, a fait un exposé charpenté des quatre points de la plateforme revendicative. Il s’agit de la question sécuritaire dans la région, de celle du Centre hospitalier régional (CHR) de Fada, de la problématique de l’usine de phosphate dans la Tapoa et du désenclavement de la région de l’Est.
- « Le Gulmu est débout pour toujours », ont laissé entendre certains manifestants.
Des problèmes « objectifs » et « réels » qu’il a passés au peigne fin. Il a dénoncé une insécurité rampante qui limite la circulation à l’intérieur de la région et qui contraint les habitants à faire le détour dans les pays limitrophes comme le Niger ou le Bénin avant de revenir dans leurs villages. « Ce n’est pas normal », s’est-il offusqué. C’est ensuite un CHR de Fada « […] vétuste et dépassé, et en plus [qui] manque de matériels [et] de ressources humaines », qui est décrit par le Coordonnateur. Toujours selon lui, les activités économiques qui ont cours dans la région, comme l’exploitation de l’usine de phosphate dans la province de la Tapoa, doivent être réellement « bénéfiques » à la population. M. OUOBA a enfin fait remarquer l’inexistence d’un réseau routier dans la région. « Toutes les routes reliant la capitale de la région de l’Est, Fada N’Gourma, sont impraticables », a-t-il déploré.
La marche-meeting semble déjà produire des fruits. En effet, le mouvement a expliqué avoir été reçu par le Président du Faso à l’annonce de la marche. Celui-ci aurait promis de se pencher rapidement sur les préoccupations soulevées. On dénote également la décision de suspension des taxes des péages sur tout le tronçon délictueux par le Gouvernement, comme exigé par le mouvement, et la visite du ministre de la Santé au CHR de l’Est ce 27 avril.
La coordination « U Gulmu Fi », quant à elle, se dit « sereine » et « déterminée » jusqu’à la satisfaction totale de la plateforme revendicative.
A la place des martyrs Fada, les différentes composantes de la société ont successivement délivré des messages de soutien et d’exhortation à la combativité. Des organisations militantes comme l’Organisation démocratique de la jeunesse, le Mouvement burkinabè des droits humains et des peuples et le Balai citoyen ont prêté main-forte à la cette jeunesse qui a décidé de « se lever pour bâtir. »
Tûwênd-Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, région de l’Est



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