Organisations de la société civile (OSC) et membres du panel de la commune de Pouni (Province du Sanguié) ont bénéficié d’une session de formation sur le processus d’élaboration du budget sensible au genre et la procédure de passation des marchés. Cette activité du Laboratoire Citoyennetés (LC) s’est tenue du 28 au 30 avril 2021 à Pouni.

Pendant 72 heures, ils étaient une trentaine de participants, tous membres du panel et d’Organisations de la société civile (OSC) de la commune de Pouni, à bénéficier de ce renforcement de capacités. Processus d’élaboration du budget sensible au genre et procédure de passation des marchés au niveau communal, c’est ce sur quoi a porté cette formation organisée grâce au Laboratoire Citoyennetés. « Nous avons voulu les outiller afin qu’ils jouent leur rôle de contrôle et de veille citoyenne ; et qu’ils soient l’interface entre la population et les autorités », explique Yvette BADINI, chargée de programme au Laboratoire Citoyennetés.

Mme Yvette BADINI , Chargée de programme au Laboratoire Citoyennetés.

Revenant sur le contenu de la formation, Ibrahim KONSEIGA, l’un des formateurs, a fait savoir que ce fut le lieu pour lui de dérouler le processus de mise en place du budget jusqu’à son exécution par les collectivités territoriales. Il est ensuite revenu sur les types de procédures de passation des marchés, leurs formes et étapes de mise en œuvre. « Nous avons abordé les textes régissant l’élaboration de ce budget pour leur permettre de comprendre le processus pour les accompagner dans l’identification des besoins de la population », a fait savoir le formateur.

Et Mme BADINI de renchérir : « Il leur faut savoir à quel moment la commune commence ce processus d’élaboration. C’est à cette période qu’ils doivent s’organiser pour pouvoir influencer et plaider pour que ce budget soit participatif et qu’il reflète les besoins de la communauté. » A l’issue de cela, toujours selon Mme BADINI, « il y a la mise en œuvre du budget, qui passe par la passation des marchés ; et leur rôle à ce moment sera de suivre et d’interpeller l’autorité ».

Des participants, il est attendu qu’ils puissent cultiver des approches de sorte à pouvoir créer la confiance avec les collectivités territoriales, et à faire passer les doléances de la population. « Tout cela devrait se faire en mettant l’accent sur le dialogue », a précisé la chargée de programme du Laboratoire Citoyennetés, avant de lancer : « Ils ne sont pas là pour faire des revendications mais pour apporter un plus. » Et M. KONSEIGA d’ajouter qu’ils n’ont pas pour rôle de jouer ni les gendarmes ni les policiers, mais d’accompagner la commune pour son développement.

« La formation a été d’un grand intérêt pour nous et nous permettra de changer notre vision des choses, pour mieux accompagner les actions de développement de Pouni », a fait savoir Eugène Guel, un participant. Grâce à cette formation, il dit être mieux outillé sur l’élaboration des budgets au niveau communal et la procédure de passation des marchés. « Maintenant, en prenant le canevas du budget de la commune, nous savons désormais qu’il y a des lignes destinées pour telle ou telle activité. Et cela nous permet d’avoir une traçabilité des investissements », se réjouit Sibiri Issouf KONOMBO, modérateur du panel de Pouni.

Cette formation du Laboratoire Citoyennetés, faut-il le rappeler, s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC).

Abdoul Aziz KABORÉ, Observateur Civitac, Centre-Ouest