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Région du Sahel : clap de fin pour le Programme de croissance économique dans le secteur agricole après sept années de mise en œuvre

En 2013, le Gouvernement du Burkina Faso, en partenariat avec le Royaume du Danemark, lançait le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA) dans les régions du Centre-Est, du Centre-Ouest, de l’Est, du Nord et du Sahel. Après près d’une décennie de mise en œuvre dans les communes du Sahel, les hauts-commissaires, les maires et des représentants de services techniques déconcentrés et autres acteurs de son exécution dans ces zones se sont réunis à Dori ce 11 mai 2021, pour faire le bilan des activités du programme, y mettant par la même occasion un terme.

En juin prochain, le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA) sera clos après sept (7) années d’existence dans les régions du Centre-Est, du Centre-Ouest, de l’Est, du Nord et du Sahel. Un bilan des activités qui ont été développées dans le cadre de ce programme d’envergure s’imposait donc avec les différents acteurs qui ont travaillé à lui donner vie. D’où cette rencontre de Dori pour d’abord présenter les principaux résultats atteints par le programme ; ensuite partager les expériences et les enseignements tirés lors de la réalisation et les acquis du programme et enfin échanger sur les stratégies de pérennisation des acquis du PCESA dans la région.

Des participants à la rencontre bilan.

« Il était de notre devoir de faire cette redevabilité au niveau de la région du Sahel qui a bénéficié de la mise en œuvre de la composante B du programme. C’est une occasion pour parler non seulement du bilan, des performances, des acquis, des leçons tirées, des perspectives, mais également de la stratégie de sortie afin que ce qui a été réalisé soit pérenne et constitue un instrument pour le développement économique des collectivités de la région du Sahel », explique François GUIRA, Coordonnateur national du PCESA.

Plus de quarante infrastructures développées au profit de trois filières dans le Sahel
La composante B du programme dont a bénéficié la région du Sahel porte sur un appui à l’amélioration des conditions cadres du secteur agricole. A cet effet, trois filières ont été retenues par le programme afin d’accompagner les acteurs qui s’y exercent. Il s’agit de la filière bétail viande, en raison du grand potentiel que possède la région en matière d’élevage, la filière niébé, pour accompagner les femmes qui s’y investissent beaucoup, et la filière gomme arabique. Cet appui s’est notamment matérialisé par la construction d’une quarantaine d’infrastructures dans les communes concernées.

François GUIRA, Coordonnateur national du PCESA.

Selon M. GUIRA, c’est au total 43 infrastructures qui ont été réalisées dans la région pour un coût d’un milliard 50 millions avec une contribution des collectivités qui se lève à près de 60 millions. Ces infrastructures, implantées dans 19 communes, sont essentiellement composées de marchés de bétail, d’aires d’abattage, de forages, de parcs de vaccination dotés de forages ou de puits, ou encore de magasins de stockage de produits agro-industrie et de sous-produits agro-industrie pour l’élevage, le niébé et la gomme arabique. Des sessions de renforcement des capacités des agents des 26 communes ont été également organisées.

L’insécurité, principale difficulté rencontrée par le programme dans la région
Avec l’avènement de l’insécurité dans la région du Sahel, certaines activités du programme ont malheureusement connu de l’enlisement. « Des projets majeurs n’ont pas pu être réalisés, notamment un projet d’accompagnement des fermes semencières au niveau de Tongomaël qui a été résilié à cause de l’insécurité, la construction d’un marché à bétail à Boundoré qui n’a pas pu voir le jour. Dans plusieurs autres communes, le même problème s’est posé », déplore le coordonnateur. Malgré cette situation d’insécurité, M. GUIRA se réjouit car il y a des résultats très satisfaisants qui ont pu être engrangés.

Ce sentiment est également partagé par les bénéficiaires. Président régional de la filière gomme arabique du Sahel, Amadou BARRY se dit ravi parce que le PCESA a respecté ses engagements vis-à-vis des producteurs malgré le contexte difficile que traverse la région. Des engagements qui portent sur des appuis financiers, la construction de magasins de stockage, des voyages d’études et des formations.

De son côté, Inoussa MAÏGA, maire de la commune de Kelbo, dans la province du Soum, confie :« Nous avons bénéficié d’une boucherie moderne, et les acteurs tels que les bouchers et le comité de gestion ont été formés. C’est une infrastructure qui facilite aujourd’hui le travail de ces acteurs. »

Inoussa MAÏGA, maire de la commune de Kelbo.

L’après-PCESA
« Il faut un autre PCESA pour continuer à développer notre agriculture, notre élevage et notre environnement, et ainsi améliorer les conditions de vie de nos populations », souhaite le maire de Kelbo. Le président régional de la gomme arabique du Sahel, tout en remerciant le Gouvernement burkinabè et son partenaire le Royaume du Danemark, embouche la même trompette :« Notre souhait est que s’il y a une suite au programme, que le pays soit dans la sécurité. Que les producteurs puissent bénéficier davantage de matériels d’équipement et de magasins de stockage. »

Devant ces souhaits exprimés parmi tant d’autres, le coordonnateur national du PCESA a laissé entendre qu’il y aura un programme qui va démarrer en juillet 2021 avec deux engagements pour accompagner l’appui-conseil des entreprises agricoles. Un projet de résilience agricole des communautés au niveau des régions ayant des difficultés sécuritaires sera également développé. Mais, en attendant, les acteurs ont pris l’engagement de bien utiliser les infrastructures et de les entretenir.

Des attestations de reconnaissance ont été remises aux acteurs qui ont œuvré à la réussite du programme.

Il faut rappeler que le PCESA constitue le troisième programme d’appui danois au secteur agricole. Son objectif est de contribuer à une augmentation de la productivité, des valeurs ajoutées et des revenus agricoles en vue de contribuer à une croissance économique nationale et une réduction de la pauvreté.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Sahel

     

 

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