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Redevabilité aux citoyens : le Conseil municipal de Fada à la barre

La commune de Fada N’Gourma a tenu ce samedi 10 juillet 2021 la quatrième édition de sa journée de redevabilité, dénommée Journée de dialogue et d’interpellation citoyenne (JDIC). L’activité, qui répond aux exigences de bonne gouvernance voulues par le Code des collectivités territoriales, a permis au Conseil municipal de présenter le bilan de la mise en œuvre du Plan annuel d’investissement communal de 2021, de faire lecture des grands points du PAIC de 2021 et de répondre aux interpellations de ses mandataires.

C’est sous une pluie matinale que la commune de Fada N’Gourma a tenu sa journée de redevabilité. Face aux citoyens, Jean-Claude LOUARI et son Conseil municipal ont décliné les réalisations du Plan annuel d’investissement communal (PAIC) de 2020, qui s’équilibre à 1 milliard 117 millions 820 655 F CFA en recettes contre 1 milliard 30 millions 167 783 F CFA en dépenses, pour des prévisions qui se chiffraient respectivement à 1 milliard 235 millions 311 681 F CFA et 564 millions 157 804 F CFA.

« De multiples réalisations dans les secteurs régaliens de la commune malgré un contexte difficile »
Conformément aux objectifs de l’exercice de redevabilité qui veut renforcer la transparence dans la gestion des affaires de la cité de Yendabri, le bourgmestre LOUARI s’est livré, dans un premier temps, à un grand oral sur l’état de la commune en égrenant les différentes réalisations de son Conseil municipal dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau et l’assainissement, ainsi que sur celui des allocations/subventions.

Le bourgmestre LOUARI (2e à partir de la gauche) entouré de ses plus proches collaborateurs.

Après avoir rappelé l’année difficile qu’a été 2020 sur les plans sanitaire et sécuritaire, il a présenté à ses concitoyens le bilan de mise en œuvre des actions inscrites dans le Plan annuel d’investissement communal (PAIC) de 2020.
Il ressort entre autres de sa présentation que :
• le domaine de l’éducation, qui a coûté plus de 166 millions de F CFA, a permis entre autres l’érection de nouvelles salles de classe et de latrines pour le village de Boudangou, l’octroi de bourses d’études à des scolaires vulnérables, la formation professionnelle de 30 jeunes à la conduite des engins miniers et la délocalisation du Lycée Namoungou et des CEG de Nagré et de Natiabouni.
• La santé a coûté la bagatelle somme de 123 millions et 300 mille F CFA et a permis la construction d’une maternité et des latrines au secteur 6, la construction d’une maternité et des logements à Komadougou, d’un dispensaire + douche au CSPS du secteur 9 et l’acquisition d’autres matériels tels que des produits pharmaceutiques, d’entretien et d’imprimés, du gaz butane, etc.
• Pour un coût de plus de 136 millions de nos francs, le secteur de l’eau et assainissement capitalise, quant à lui, 16 forages nouveaux positifs, 2 forages pastoraux et la réalisation de 7 ha de jardins avec 28 puits maraîchers.

Il a également fait une lecture comparative des services offerts par la mairie en matière de tenue de sessions municipales et de prise de délibérations, d’établissement d’actes et de vente de timbres. A l’exception de ces derniers, les autres services ont connu une baisse sensible comparativement à 2019.

L’activité, qui se tenait dans l’enceinte de la mairie, a été délocalisée dans la salle de réunions.
Jean Damase/Civitac

« Pour prendre un acte, c’est un parcours du combattant ? Où se situe le problème ? Que M. le maire nous situe », demande un citoyen.
La deuxième partie de cette JDIC a été un dialogue direct entre administrés et administrateurs. Des questions et interpellations entre autres sur le fonctionnement du service de l’état civil, la gestion des personnes déplacées internes, le coût réel du mémorial des héros du Gulmu, la salubrité de la ville, le genre, les pistes à bétail et les garde-côtes du barrage du secteur 9 ont été soulevées par les citoyens. Des questions et interpellations qui ont trouvé une oreille attentive. Par exemple,sur la question du mémorial qui a connu des critiques virulentes de la part de la population sur les réseaux sociaux et les émissions interactives à la radio, le conseil municipal a tenu à motiver une fois de plus la nécessité de l’érection d’un tel monument et précisé que son coût réel a été de 33 millions au lieu de 70 millions comme distillé sur la toile.

Une vue des participants restés attentifs et intéressés malgré la pluie.
Jean Damase/Civitac

Un exercice diversement apprécié par les parties prenantes
C’est un bilan que nous jugeons au-deçà des performances de 2019, réagit Alidou MAÏGA, président d’une organisation de la société civile. C’est le même avis également de Rasmata NASSOURI, responsable des femmes, qui apprécie la tenue de l’activité à sa juste valeur mais fait le plaidoyer pour une prise en compte plus grande et plus systématique du genre dans la planification et la mise en œuvre des politiques publiques de la mairie. Boubacar THIOMBIONO, du Conseil régional de la Jeunesse, a, quant à lui, salué les efforts de la mairie dans l’employabilité de la jeunesse avant de l’inviter à mieux faire et faciliter le retour du cadre d’expression des jeunes qu’est la Journée communale de la jeunesse, suspendue depuis quelques années.

Alidou MAÏGA, du Réseau des jeunes pour le développement et la bonne gouvernance, apprécie la tenue de l’activité.
Jean Damase/Civitac

« Cette activité a été une opportunité de rencontre avec les populations pour leur dire ce que nous avons fait, ce que nous n’avons pas pu faire et pourquoi, et surtout d’écouter les interpellations des citoyens. Je suis fier de la tenue de cette 4e édition », se réjouit, pour sa part, le maire LOUARI.

Sept recommandations pour améliorer le bien-être des populations
Les populations ont fait les recommandations suivantes au Conseil municipal :
• Assurer le plaidoyer auprès de l’agence de l’eau pour que les garde-côtes soient constitués pour la sécurité des citoyens ;
• Libérer les espaces de jeux et de loisirs (les terrains de foot) ou en créer d’autres ;
• Assurer le plaidoyer auprès d’associations pour créer une synergie d’action citoyenne autour de la salubrité ;

• Fructifier le système de l’état civil pour accélérer la numérisation déjà engagée ;
• Travailler à continuer à assurer la surveillance des aires de repos et de pistes rurales en usant du réseau de la municipalité ;
• Organiser une opération permis de conduire à l’échelle communale pour améliorer l’employabilité des jeunes ;
• Veiller aux questions de genre aussi bien dans la budgétisation que dans la mise en œuvre.

Instituée en 2017, la JDIC reste un cadre par excellence de dialogue ouvert entre les élus et les citoyens sur la gestion de la cité de Yendabri.

Tûwênd Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, Fada N’Gourma

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