La mobilité du bétail constitue un grand défi dans la gestion des parcours pastoraux. L’élevage pastoral joue un rôle important dans l’économie des ménages dans la région de l’Est. Il reste cependant confronté à de nombreux défis liés à l’accès aux ressources pastorales telles que les points d’eau, les zones de pâture, l’aire de repos et les pistes à bétail, de plus en plus convoitées par les agriculteurs. Et cela n’est pas sans conséquence sur la cohabitation entre les deux acteurs majoritaires de notre pays que sont les agriculteurs et les éleveurs.

Pour ce faire, le Réseau de communication sur le pastoralisme (RECOPA) est mandaté pour conduire le processus de négociation des accords sociaux pour les sites des aménagements pastoraux.

C’est dans ce sens que le présent forum a été organisé ce jour 12 juillet dans la province de la Tapoa, plus précisément dans le chef-lieu de la province, Diapaga, pour permettre la validation des accords sociaux obtenus à travers les rencontres de négociation tenues dans les villages des différentes communes de la province.

Le Secrétaire général de la province, Bepampo OUOBA, représentant le haut-commissaire de la province, a souhaité la bienvenue aux participants et a ouvert la séance des discussions.

Bepampo OUOBA, Secrétaire général de la province.

En effet, l’augmentation exponentielle de la population et l’amélioration des techniques agricoles, notamment l’introduction des herbicides, la production des cultures de rente que sont le coton et le sésame, ont entrainé l’augmentation des superficies de productions agricoles. C’est conscient de cela que le Plan d’action régional pastoral (PARP) a été initié par l’Entente pour la coopération pastorale dans la région de l’Est (ECOPARE), avec l’accompagnement du Réseau de communication sur le pastoralisme (RECOPA). Il est conçu pour cadrer les prises de décision relatives au pastoralisme dans la région de l’Est, dont l’objectif est d’offrir une solution adaptée aux enjeux du pastoralisme. C’est ainsi que l’animatrice du Réseau de communication sur le pastoralisme, Maïmouna YONLI, a décliné l’objectif du forum, qui se présente comme suit :

Maïmouna YONLI, animatrice du Réseau de communication sur le pastoralisme de la Tapoa.

• Valider les négociations menées avec les populations dans les différents villages et hameaux concernés par le Projet
• Informer et sensibiliser les participants sur les enjeux liés à l’utilisation des ressources communes partagées à travers les exposés des services techniques de l’élevage, de l’agriculture et de l’environnement
• Partager les informations sur le niveau de mise en œuvre du PARP dans la région de l’est du Burkina

Les participants des 5 communes concernées par le projet.

Le Secrétaire général de la province, au nom du haut-commissaire et de toute la province, a félicité l’ECOPARE pour cette initiative. Dans la même optique, il a sollicité l’engagement de toutes les filles et de tous les fils de la Tapoa dans la mise en œuvre de cet accord social dans la province.

Luc COMBARY, Observateur Civitac, Tapoa