Vous êtes ici: Accueil > Actualité > Piéla : les défis de l’agriculture à Namagdou
Piéla : les défis de l’agriculture à Namagdou

Les exploitants agricoles du village de Namagdou font face à de multiples contraintes telles que l’irrégularité des pluies, la faible maîtrise de l’eau et la dégradation continue des ressources naturelles. Le gouvernement essaie tant bien que mal de soutenir ces exploitants à travers les subventions des intrants. Mais la production attendue de ce secteur reste en déçà des objectifs prévisionnels.

Nous sommes dans un petit village situé dans la commune de Piéla de la province de la Gnagna, dans la région de l’Est du Burkina Faso. A l’instar des 37 autres villages de cette commune, les habitants de Namagdou sont des agriculteurs et des éleveurs. Mais ces familles rurales, très isolées, sont confrontées à des contraintes majeures qui rendent leur activité peu productive. On peut citer, entre autres, l’appauvrissement des sols, l’irrégularité des pluies et la dégradation des ressources naturelles. Ces exploitants produisent principalement du sorgho, du mil et du maïs, qui occupent plus de la moitié des terres cultivables. Ils pratiquent essentiellement une agriculture de type pluvial et dominée par des exploitants familiaux. L’activité agricole ne suffit pas pour combler les besoins alimentaires et économiques de la plupart des ménages.

La famille TANKOANO dans son exploitation familiale.

En menant des entretiens avec quelques exploitants du village l’on a pu constater qu’en plus des problèmes précédemment cités beaucoup d’exploitants pratiquent une agriculture peu louable. En effet, ils sont nombreux, ces exploitants qui utilisent des herbicides en lieu et place d’un travail de labour. On note également l’utilisation des pesticides chimiques qui ont un effet néfaste sur la santé des populations. Il y a également le manque de formation de ces exploitants, qui concourt à tous ces problèmes. Ali OUOBA, l’un d’eux, nous confie : « L’agriculture ici est très difficile car nous utilisons toujours la daba. On n’a pas les moyens de nous procurer un tracteur. En plus nos enfants préfèrent aller dans les sites aurifères que de rester travailler la terre comme nous. »

M. OUOBA utilisant du pesticide.

Les petits exploitants souffrent particulièrement des impacts de la variabilité du climat qui limite leurs sources d’alimentation et accroît le risque de faim et de pauvreté.

En attendant plus d’aide de la part des autorités, ces exploitants ne comptent pas quitter leurs terres à la conquête de l’or. Car, estiment-ils, le travail de la terre a toujours été celui de leurs ancêtres.

Landry NIKIÈMA, Observateur Civitac, Bogandé

Partager sur :

     

 

ACTUALITE
40e anniversaire du SND : Pascaline DABINGA, de l’As Bessel, remporte le trophée de la course cycliste féminine à Dédougou
Pour célébrer le 40e anniversaire du Service national pour le Développement (SND), la ville de Dédougou a accueilli, ce 24 juillet 2024, une course cycliste féminine, bien accueillie et applaudie (…) Lire la suite
Burkina/Célébration de la Journée provinciale de l’Arbre du Ziro : les autorités de la province mettent 40 plants en terre le long de la RN6
Les autorités de la province du Ziro, région du Centre-Ouest, ont organisé une journée provinciale de l’Arbre. C’était le samedi 20 juillet 2023 dans la commune de Sapouy. Cette journée s’inscrit (…) Lire la suite
Burkina Faso/Région du Nord : les jeunes de la commune de Tangaye engagés pour le renforcement de la cohésion sociale
La Délégation spéciale de la commune de Tangaye, en partenariat avec le Laboratoire Citoyennetés, a initié, le samedi 20 juillet 2024, à Ouahigouya, une rencontre d’information et de (…) Lire la suite
Toute l'actualité