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Développement économique local de Partiaga : harmoniser les stratégies d’optimisation des recettes et de gestion des infrastructures marchandes

De 19 au 20 et du 22 au 24 juillet 2021, la commune de Partiaga a initié, dans le cadre de DEPAC-2, deux ateliers de formation sur l’optimisation des recettes et la gestion des infrastructures marchandes de la bourgade. Ces ateliers délocalisés dans la salle de réunions de la mairie de Diapaga ont permis d’aiguiller les participants sur leurs responsabilités dans le développement économique local.

La Constitution de 1991 consacre la décentralisation à la fois comme la forme d’organisation administrative et territoriale du Burkina Faso et comme un des piliers fondamentaux de développement à la base. Elle va de pair avec un développement économique local et implique, pour les acteurs locaux, d’assumer de nouvelles responsabilités conformément à l’esprit du Code général des collectivités territoriales adopté en 2004.

C’est sous ce constat que la commune de Partiaga, avec l’accompagnement technique du Laboratoire Citoyennetés et le financement de la Coopération suisse, a tenu ses activités de renforcement de capacités sur la gestion des infrastructures marchandes et l’optimisation des recettes. En organisant cette formation, la mairie de Partiaga entend renforcer les compétences des membres des comités de gestion des infrastructures marchandes (boutiques du marché, boutiques de rue, marchés à bétail) et le bureau du Conseil municipal sur l’optimisation des recettes et la gestion des infrastructures marchandes (IM).

Les infrastructures marchandes, un enjeu stratégique
Le formateur, Clément LOMPO, a insisté pendant ses interventions sur l’enjeu stratégique que revêtent les infrastructures marchandes. Il définit celles-ci comme des infrastructures dont l’exploitation produit des recettes qui proviennent du prix payé par les usagers et qui renforcent la capacité d’auto-financement de la commune. M. LOMPO a, tour à tour, ouvert la lucarne sur les différents modes de gestion des infrastructures, les acteurs impliqués, les éléments essentiels d’une stratégie de mobilisation des ressources, les techniques à mettre en œuvre pour une meilleure mobilisation des ressources propres et le lien entre les ressources propres et les investissements de la commune.

Les participants ont ensuite fait l’état des lieux du fonctionnement actuel de ces infrastructures, leur poids dans le budget communal et comment les optimiser. Interrogé, le premier adjoint au maire, Ousmane SININI, se satisfait de la forte participation des acteurs aux deux ateliers. Les échanges ont été fructueux, confesse-t-il. Chaque acteur a vraiment compris qu’il a un rôle prépondérant à jouer dans la mobilisation des recettes et dans le développement économique local, confirme Clément LOMPO.

Les participants ont été sensibilisés sur un bon partenariat entre contribuables et administrateurs.

En effet, des recommandations ont été élaborées à l’adresse du Conseil municipal afin d’améliorer durablement la gestion de ces infrastructures pour en optimiser la mobilisation des recettes. Les participants ont également suggéré la formation des conseillers municipaux en mobilisations des recettes. Un Conseil municipal qui, il faut le rappeler, serait à 90% analphabète.

En rappel, la commune rurale de Partiaga est l’une des huit communes de la province de la Tapoa dans la région de l’Est. D’une superficie d’environ 2 000 km2, elle est limitée à l’est par les communes de Tansarga et de Diapaga, à l’ouest par la commune de Matiacoali, au sud par les communes de Namounou et de Tambaga et au nord par la commune de Kantchari. Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2019, la population de Partiaga est estimée à 101 439 hbts, alors qu’elle était de 50 303 hbts en 2006 répartis entre 24 villages administratifs.

Le Laboratoire Citoyennetés (LC), avec l’appui financier de la Coopération suisse, y met en œuvre la composante A du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC-Phase 2) à travers l’axe démocratie locale et participation citoyenne. Ce programme, qui s’inscrit dans les priorités nationales en matière de développement et de décentralisation (SCADD, CSMOD, etc.), a pour finalité de rendre les communes et les régions capables de fournir de meilleurs services publics, améliorant la qualité de vie des hommes et des femmes et facilitant les activités économiques.

Tûwênd Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, Fada N’Gourma

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