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Agriculture : la culture du manioc pour espérer atteindre l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso

A Tiagao, un village situé à environ 7 km de la commune urbaine de Sapouy, se trouve un agriculteur qui produit du manioc. Il se nomme Aboubacar SAWADOGO et est chauffeur de profession. Venu à l’agriculture par passion, il est semencier depuis une dizaine d’années. La culture du manioc fait sa particularité dans son village.

Aboubacar SAWADOGO possède un terrain de 8 hectares à domicile et 25 hectares autres hectares en brousse. Chaque année, 2 hectares de son terrain à domicile sont consacrés à la culture du manioc. C’est au cours de ses voyages hors du pays lorsqu’il était toujours chauffeur qu’il a développé l’amour pour le manioc. « J’ai commencé à cultiver le manioc pendant que j’étais toujours chauffeur. J’ai apporté quelques bâtons de Lomé pour venir les bouturer dans mon champ. Un technicien est venu visiter et m’a dit qu’il était mieux que je prenne les semences de manioc du Burkina. »

Aboubacar SAWADOGO ne regrette pas d’avoir opté pour la culture du manioc, nous affirme-t-il. Il produit 4 variétés de manioc que sont le V3, le V5, le V1 et le V4 achetés à l’INERA (institut) de Farakoba à Bobo-Dioulasso. Le manioc ne supporte pas l’engrais parce qu’il tue la plante, déclare-t-il.

Aboubacar SAWADOGO, agriculteur.

Pour que le manioc produise bien, il faut mettre du fumier organique et Aboubacar SAWADOGO, de ce fait, a mis en place un bio-digesteur. « Ma réelle motivation pour la culture du manioc est que tous les pays qui produisent le manioc ne connaissent pas la faim. Même si la pluviométrie au cours d’une saison est faible et que vous avez un hectare de manioc, vous pouvez nourrir vingt (20) personnes jusqu’à la prochaine saison. » Il renchérit en disant qu’aucune autre culture n’est plus rentable que le manioc et que son rendement est meilleur. « Un hectare de manioc peut rapporter 100 tonnes ».

Zénabou SAWADOGO, épouse de Aboubacar SAWADOGO.

Le manioc est utilisé dans la nutrition de diverses manières. Il peut être consommé cru ou préparé. Le manioc a facilité la vie de la famille SAWADOGO et Zénabou SAWADOGO, épouse de Aboubacar SAWADOGO, le confirme. « Lorsque la production de manioc de mon époux s’agrandissait, j’ai pensé à sa transformation en produits dérivés. A cet effet, j’ai suivi la formation et bénéficié d’un moulin de transformation. » Zénabou SAWADOGO s’est alors créé une activité autour du manioc qui lui rapporte et profite à sa famille. Elle transforme le manioc en attiéké, tapioka et en farine. Elle affirme avoir commencé son activité il y a 4 ans de cela et fait un bon chiffre d’affaires. « C’est la variété V5 qui est la plus utilisée pour la transformation. La demande est très forte et beaucoup viennent se ravitailler ici. »

Aboubacar SAWADOGO en train de déterrer un plant de manioc.

A l’en croire, Aboubacar et Zénabou SAWADOGO, les agriculteurs gagneraient plus en ajoutant le manioc à leurs cultures. Et pour atteindre l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso, ils recommandent la culture du manioc. Aboubacar SAWADOGO, en plus du manioc, fait la culture du riz, du maïs et du haricot.

Elza NONGANA, Observatrice Civitac, Sapouy et Léo

     

 

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