Grognes dans la Gnagna : les manifestants battent une fois de plus le macadam
Les populations de la Gnagna sont descendues dans les rues ce samedi 31 juillet 2021 pour répondre à l’appel du « Mouvement U GULMU FI ». Partis du rond-point de la préfecture, passant par l’école Bentia, les manifestants ont rejoint le marché central, puis ont emprunté la route RN18 avant de prendre d’assaut la préfecture afin de remettre leur plateforme revendicative aux autorités, tout en leur demandant de ne pas faire la sourde oreille. »
C’est une marée humaine qui s’est réunie ce samedi 31 juillet 2021 dans la Gnagna pour battre une fois de plus le macadam, répondant ainsi à l’appel du « Mouvement U GULMU FI ». En rappel, l’appel avait été lancé au cours d’une conférence de presse tenue au siège du MBDHP à Fada le samedi 10 juillet 2021 passé. Cet appel consistait en l’annonce d’une nouvelle « levée des boucliers » avec une marche régionale.
Le ton est donné à 9h41mn. Le président de la sous-section provinciale du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) de la Gnagna, en la personne de Gnagna Michel HARO, le porte-parole du Mouvement RN18, Lamoussa KOMONDI, et le représentant des travailleurs, Julien MOYENGA, prennent la tête du peloton. Des pancartes sont brandies çà et là sur lesquelles on pouvait lire : « Exécution correcte et à temps du bitume de la RN18 », « Sécurité des personnes et de leurs biens ». Il y avait également des haut-parleurs, des appareils de sonorisation qui émettaient des bruits insoutenables, des coups de sifflets en à point finir ; bref, tout le cocktail était parfait pour se faire entendre. Tous en chœur les marcheurs entonnèrent un chant pour manifester « leur soif de justice ».
La plateforme des manifestants
A 11h, les manifestants prennent « d’assaut » la préfecture, munis de leur plateforme revendicative.
• Droit politique de la jeunesse
• Le droit à la sécurité
• Le droit à la mobilité dans la province
• Le droit à l’éducation
• Le droit à la santé
• Le droit à l’eau potable, à l’électricité et à l’assainissement
• Gouvernance vertueuse.
Ce sont les sept points de revendication que leur porte-parole Lamoussa KOMONDI a transmis aux autorités. Il a par ailleurs déclaré que le CMA de Bogandé était doté d’un appareil échographique inutilisé, faute de personnel qualifié. Il appelle donc les autorités à affecter un médecin échographe dans leur CMA. « Nous voulons juste la satisfaction de notre plateforme revendicative », déclare le porte-parole, avant de poursuivre : « Nous estimons n’avoir plus rien à dire aux autorités. » Il termine ses propos en promettant de rester aux aguets jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Pour sa part, le président de la sous-section du MBDHP, Michel HARO, se dit satisfait de l’engouement. Tout en remerciant les différents sympathisants qui n’ont ménagé aucun effort pour la bonne tenue de l’évènement, il a tenu à saluer les populations pour leur participation massive. Néanmoins, il n’a pas manqué de signifier son mécontentement suite à l’absence des transporteurs et des commerçants qu’il estime être les premiers bénéficiaires de la route.
« Dans un futur très proche, le Mouvement va ressortir », conclut Lamoussa KOMONDI.
Landry NIKIÈMA, Observateur Civitac, Bogandé
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