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Fada N’Gourma : Les acteurs locaux de Fada et Piéla à l’école de l’action humanitaire

Permettre aux élus, OSC et autres acteurs locaux engagés dans l’action humanitaire de mieux comprendre les enjeux, les mécanismes et les règles de l’action humanitaire au Burkina, c’est la mission que s’est assignée un atelier commandité par le Laboratoire Citoyenneté en partenariat avec le SP-CONASUR du 28 au 30 juillet 2021 à Fada N’Gourma.

Et pour cause, le Burkina Faso traverse une grave crise humanitaire caractérisée par une insécurité sans précédent. Depuis 2015 en effet, le nombre d’attaques terroristes s’est intensifié, occasionnant des pertes en vies humaines et des déplacements massifs de populations. A la date du 30 Juin 2021, le Burkina Faso connait une croissance du nombre de déplacés internes estimé à 1 312 071 soit une augmentation de 4,7 % par rapport au mois précédent selon le SP-CONASUR. Ces déplacés sont accueillis dans 269 communes dont celle de Fada et de Piéla. Face à cette crise, plusieurs acteurs sont engagés et mobilisés aux côtés de l’Etat : PTF, collectivités territoriales, ONG, association de solidarité, etc. Dans cette chaine, les collectivités territoriales et les Organisations de la Société civile jouent un rôle non négligeable conformément à la loi 012-2014/2014, a rappelé le formateur Hamidou DIALLO du Secrétariat Permanent du Conseil national du Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR). Le CONASUR est un instrument central dans la prévention et la gestion des catastrophes au Burkina Faso. Il constitue l’instance de coordination et d’orientation dans le domaine de la prévention des catastrophes, de la gestion des secours d’urgence et de la réhabilitation. Avec ses démembrements au niveau régional, provincial et communal, le CONASUR assure la coordination de l’humanitaire burkinabè.

Les participants ont été également outillé sur l’éthique humanitaire.
Jean Damase

Durant les trois jours dans la salle de réunion de la Maison St Alphonse, M. DIALLO a brossé la situation humanitaire au Burkina Faso et couvert le champ de l’action humanitaire en définissant entre autres les notions de l’action humanitaire. Il a ensuite explicité ses principes et normes et a décliné la stratégie de réponse du Burkina Faso dans les crises humanitaires. Pour finir, il a présenté le dispositif national de prévention et de gestion des catastrophes.

Une activité bien appréciée
La formation a été d’une « grande nécessité » se satisfait l’édile de Piéla, Hahadou Daniel NADINGA dont la commune connait un flux important de déplacés. Nos « communes n’avaient pas des notions sur l’humanitaire », continue Kassoum KABORÉ, SG de la mairie de Fada. Ils confient que l’atelier les a sensibilisés aux enjeux de l’action humanitaire. Même note de satisfaction de Henri YANOGO, chargé de Programme à DEPAC-2 qui apprécie « positivement ». Pour ce dernier, la formation aurait permis de donner à l’ensemble des acteurs des rudiments de planification et de prise en charge humanitaire de ces personnes déplacées.
Avec le Laboratoire Citoyennetés, précise t-il, c’est un engagement de longue date. En novembre 2019, le programme DEPAC-2 avait déjà, à travers un premier séminaire, dégagé des priorités d’action notamment pour les collectivités territoriales (CT) et les OSC de veille et d’interpellation. Pour les CT, les priorités se situaient à plusieurs niveaux. Il s’agit de la coordination des actions humanitaires à l’échelle des communes, la planification de la réponse humanitaire, les moyens techniques et financiers pour réagir efficacement aux crises humanitaires, etc.
Pour les OSC, le défi était d’abord de leur faire mieux comprendre les règles et mécanismes de l’action humanitaire ; puis de leur permettre d’accéder aux données relatives à l’action humanitaire, afin qu’ils soient mieux impliqués aux processus de priorisation des actions d’urgence.

Le présidium de la clôture. M. Laurent BADO (au milieu), Henri YANOGO de Depac-2 à droite
Jean Damase

Le programme, pour contribuer à relever de tels défis continue d’accompagner les CT dans la concertation multi-acteurs sur l’humanitaire, le déploiement d’appuis spécifiques comme la réalisation de points d’eau, visant à faciliter l’accueil des populations déplacées. Ce programme œuvre aussi pour la mise sur pied d’un processus d’appui à l’élaboration de plan de contingence (un document cadre de planification) de communes de Piéla et de Fada N’Gourma. Pour finir, il voudrait faire comprendre que « comme il n’y a pas de plan de contingence [à Fada et à Piéla], quand il y a des déplacés comme ça la gestion est difficile. » Tout en remerciant les acteurs, le Haut-Commissaire de la Gnagna, Laurent BADO qui a clôturé l’atelier, a invité les participants à s’approprier la démarche pour disposer d’outils opérationnels en septembre prochain.

Tûwênd Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, Fada N’Gourma

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