Les membres de l’observatoire de veille et de gestion de conflits de la région du Centre-Ouest, ont été formés sur l’utilisation de l’outil de collecte de données « KoBoToolbox », les 9 et 10 août 2021, à Koudougou. Cette activité du Laboratoire Citoyennetés a permis aux observateurs de connaitre les différentes fiches de collectes et de se les approprier.

Le Laboratoire Citoyennetés dans le cadre de l’animation des espaces « Dialogue pour la paix », a mis en place en concertation avec des organisations de la société civile, des observatoires de veille et gestion de conflits. Collecter des informations et formuler des interpellations en vue de la résolution des conflits sur le terrain, c’est le rôle assigné aux différents acteurs. Et le travail de collecte de données se fera via la plateforme « KoBoToolbox ». Dans le but d’initier les observateurs de la région du Centre-Ouest à l’utilisation de cette plateforme, le Laboratoire Citoyennetés a organisé un atelier de formation des 9 et 10 août 2021, à Koudougou.

Les observateurs au nombre de 11 sont venus de Sapouy, Kordié, Pouni, Poa et Koudougou. Ces localités relèvent toutes de la région du Centre-Ouest. « Nous leur avons expliqué ce que c’est que la collecte des données mobiles. On leur a présenté les différentes fiches de collecte, et initié à l’utilisation de la plateforme ’’KoBoToolbox’’ », a déclaré Danjouma GARBA, le formateur. « C’est un travail qui permettra de faire la prévention des conflits sur le terrain », a ajouté le coordonnateur du projet sur la gestion des conflits dans la région, Mr Zakaria TÉNÉ. Quatre fiches de collecte prenant en compte quatre types de conflits ont été élaborées. Il s’agit des conflits de gouvernance, les conflits agriculteur-éleveur, les conflits miniers et les conflits liés la délivrance de service public, à en croire les organisateurs.

Les observateurs venus de Sapouy, Kordié, Pouni, Poa et Koudougou se sont familiarisés avec la plateforme « KoBoToolbox ».

Le formateur dit attendre des observateurs qu’ils puissent non seulement collecter les données, mais aussi qu’ils soient à mesure de renseigner la plateforme en tenant compte des différents signaux abordés à travers les conflits. C’est un travail qui sera fait en réseau, souligne Mr TÉNÉ. « Si l’observateur de Pouni par exemple tente de prévenir un cas de conflit foncier ou agriculteur-éleveur, lorsqu’il remplit le fichier dans l’application ; depuis Ouagadougou, le problème est signalé et on peut directement contacter les autorités sur place qui agiront », caricature-t-il. Cette activité, faut-il le rappeler, s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC-2), financé par la Coopération Suisse.

Abdoul Aziz KABORÉ, Observateur Civitac, Centre-Ouest