Le samedi 14 août 2021, une rencontre sur le processus de réconciliation nationale s’est tenue dans la salle de la marie de Gorom-Gorom aux environs de 9H. Cette rencontre a connu la participation des personnalités comme Monsieur le maire de la commune de Gorom-Gorom, le préfet, les conseillers municipaux, et bien d’autres de la commune. Cette rencontre qui se veut un cadre de concertation entre les forces vives de la commune, doit leur permettre d’aboutir à un consensus autour de trois points essentiels : Obtenir un consensus communal sur l’état des conflits qui nécessite une réconciliation ; Prioriser et arrêter la liste des conflits à inscrire dans le processus de réconciliation nationale ; et obtenir un consensus sur les mécanismes endogènes pour la réconciliation et le pacte du vivre ensemble.

Pour planter le décor, le maire de la commune de Gorom-Gorom à travers son discours a remercié les participants pour leur présence à cette rencontre et leur a rappelé le bien-fondé de la rencontre au regard de la pertinence de la thématique. Il a affirmé être heureux que cette concertation voie le jour ; car plusieurs conflits sont encore enregistrés dans leur commune. Il s’agit notamment des conflits fonciers, des conflits entre agriculteurs et éleveurs et des conflits socio-politiques que le processus contribuera certainement à solutionner. Il dit ensuite être persuadé que les résultats de cette concertation communale permettront au gouvernement de se départir d’une approche unique et généralisée, pour imaginer plutôt des solutions individuelles à chaque type de réconciliation telle qu’imposée par la réalité des faits et les attentes des burkinabés. « Notre pays n’a pas un seul, mais plusieurs problèmes de réconciliation. Les burkinabés ont besoin de savoir ce qui s’est passé pour pouvoir pardonner ; car poursuit-il, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous oppose ». Il a invité donc les participants à dire haut et fort, les conflits qui les opposent, et qui mettent à mal leur vivre-ensemble, et à proposer également des solutions.

Monsieur le maire de la commune de Gorom-Gorom à gauche, le préfet au milieu et point focal de la réconciliation à droite.

Ce fut au tour du Préfet de la commune de Gorom-Gorom, de prendre la parole pour souhaiter la bienvenue à tous. Au cours de son intervention il a invité les participants à travailler, pour poser les bases d’un mieux vivre ensemble pour la paix, la tolérance, la cohésion sociale dans leur milieu de vie qu’est leur chère commune. En outre, il les a invités à rendre compte du contenu des échanges et des conclusions de cette concertation aux structures qu’ils représentent, pour une large diffusion au sein de la population. Il leur a fait part de son l’intime conviction, qu’au sortir de cette concertation, les participants contribueront à leur manière et dans la mesure de leurs moyens à l’atteinte des grands défis de la réconciliation et de la cohésion pour une paix dans notre pays. Car, sans cette paix tant recherchée, aucune action de développement n’est possible. « Chers membres participants, mesdames et messieurs, c’est pour dire que votre contribution en matière de mobilisation pour la paix est fondamentale. Vous devez travailler à la rendre visible en vous et autour de vous ».

LES PARTICIPANTS

Par ailleurs, tout en souhaitant à toutes et à tous une bonne participation aux travaux, il a souhaité que les conclusions des travaux puissent renforcer davantage leurs liens dans leurs diversités, pour bâtir un climat de paix. Il a conclu son allocution en déclarant ouverte la concertation communale sur le « processus de l’élaboration de la stratégie nationale de réconciliation et du pacte de vivre ensemble » en les invitant à des échanges francs, empreints de courtoisie.

Le point focal chargé de la réconciliation dans la commune de Goro-Gorom, monsieur Alain Marie KOMBERÉ est invité à présenter aux participants les résultats de ses travaux qu’il a menés auprès de certaines personnes de la population de Goro-Gorom à travers un exposé par projection. Avant tout propos il a salué le public pour sa présence et son attention. Il a ensuite présenté tour à tour les différents types de conflits qui existent dans la commune, les acteurs de ces conflits, les mécanismes de résolution de ces conflits, les acteurs de mise en œuvre, et possibilités de contributions personnelles et institutionnelles.

LES PARTICIPANTS

Les participants ont félicité le point focal pour le travail abattu et les efforts consentis. Ils ont approuvé les résultats de son travail, tout en faisant des recommandations. A la fin le travail fut amendé et M Alain Marie KOMBERÉ peut l’envoyer à qui de droit.

Tini TRAORÉ, Observatrice Civitac, Gorom-Gorom