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Campagne d’établissement d’actes d’état civil initiée par l’APDG : plus d’un millier de personnes bénéficient de l’opération

Du 21 juillet au 03 août 2021, plusieurs centaines de femmes du village de Tangaye dans la commune de Diabo après ceux de Kongaye, Kolokomi et Kombouari respectivement dans la commune de Piéla, de Bilanga et de Diapangou ont bénéficié d’une opération d’établissement d’actes d’état civil (de carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et d’extrait d’acte de naissance).

Il est indubitablement admis que les actes d’état civil tiennent une place prépondérante dans la vie de tout citoyen. Dans le but de réduire les inégalités de genre et de promouvoir l’autonomisation de la femme dans la région de l’Est, l’Association pour la promotion de la gouvernance du Gulmu (APDG) a initié un projet de promotion des droits des femmes et de rééducation contre les violences basées sur le genre. « Nous avons trouvé, explique le président de ladite association Cyrille B. OUOBA, qu’il était important d’insérer une activité d’établissement d’acte d’état civil notamment les extraits d’actes de naissance et les CNIB dans l’exécution global du projet. » Car, pour l’association, il existe un lien inextricable entre possession d’acte d’état civil et autonomisation féminine. Avec le contexte sécuritaire délétère dans la région, estime Cyrille OUOBA « si quelqu’un n’a pas ces actes, même circulé constitue un problème », avant d’ajouter que « les femmes sont plus brimées en la matière ». En effet, des contrôles de police sont régulièrement opérés sur les axes de voyage où des documents comme la CNIB est réclamée.

Le président de l’APDG Cyrille OUOBA a salué tous les acteurs qui ont accompagné l’initiative. Pour lui l’engagement au profit des populations rurales reste un sacerdoce à vivre.

Aussi, lors de certains actes de la vie civile ou pour l’accès à certains services publics, la CNIB est de plus en plus exigée. En cas de non possession du « précieux sésame », l’on se voit automatiquement frappé d’amende pour ce qui est du cas des contrôles policiers, ou refoulé dans le cas des autres services.
Pour pallier à cette cet état de fait, l’APDG a donc sillonné, pendant une dizaine de jours, dix villages répartis dans une demie douzaine de communes pour « rapprocher » l’autorité d’établissement des actes d’état civil avec les populations. « On apprécie beaucoup l’opération » admet la jeune Bancelin SOUOBOU de Momba, un village situé à une quinzaine de kilomètre de la commune de Fada. Quand nous l’avons rencontré le 03 août passé à l’étape de Fada, elle explique sobrement : « Ça [l’opération] a permis à beaucoup de personne d’avoir des CNIB sans se déplacer. Ça nous a beaucoup aidé. » En tant que bénévole pour l’APDG, elle aurait même encouragé et conseillé d’autres femmes à s’enrôler pour se faire établir ces documents.

Bancelin SOUOBOU du village de Momba

Depuis les mois de mai et juin, un travail de mobilisation et de sensibilisation avait déjà cours dans les différents villages. Des comités de veille communautaire dénommés « Sohan Bulli » en langue gulmancema traduit par « Pour le faire il faut me donner dos. », en référence à la dénonciation et autosensibilisation sur les violences sur le genre, avaient pris part, à cette sensibilisation. Toujours selon Cyrille OUOBA que nous avons rencontré dans son bureau au secteur 1 de Fada, avec l’appui donc des facilitateurs communautaires que sont les maires et les préfets, les membres des comités de veille Sohan Bulli, ont animé dans une soixantaine de ménages de chaque village des causeries éducatives à travers l’approche dialogue en famille.

L’opération ne s’est toutefois pas faite sans difficulté.
Pour déployer les équipes de l’ONI, ce n’est pas toujours simple, note le président de l’APDG. Dans la commune Yamba par exemple, se souvient-il, qu’il fallait « s ’assurer du spectre sécuritaire dans les déplacements. » Des difficultés mineures, d’ordre physiques et matérielles, surtout, ont également émaillées le processus. « […] Certains extraits n’étaient pas de bonnes qualités ou que certaines personnes ont repris plusieurs fois leurs extraits. » Mais c’est un moindre mal car c’est dorénavant plus de 1300 actes qui ont été établis assurant à toutes ces femmes et les autres bénéficiaires, de jouir pleinement de leur statut de citoyen de Burkinabè.

L’opération qui est mise en œuvre dans dix (10) villages de deux provinces de la région, à savoir celle du Gourma et de la Gnagna bénéficie du soutien financier du Fond commun Genre, composé entre autres par l’ambassade du Danemark, la Suède, l’UNPF, l’UNICEF, et la Coopération suisse.

Tûwênd Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, Fada N’Gourma

     

 

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