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Autonomisation économique des femmes : l’AJDS lance un projet au profit d’une centaine de déplacées internes de la province du Séno

L’Association Jeunesse pour le Développement du Sahel (AJDS), à travers sa sous-section féminine la Corporation Régionale des Femmes (CRF/AJDS), a lancé le 13 août 2021 à Dori, un projet d’appui à l’autonomisation multisectorielle des femmes et filles déplacées internes dans la province du Séno. Un projet dont l’objectif est d’accompagner cette frange de la population sahélienne devenue encore plus vulnérable du fait de l’insécurité, à se former dans différents secteurs afin de pouvoir développer des activités génératrices de revenus. La cérémonie de lancement a été présidée par le Haut-commissaire de la province, Maurice KONATE.

La saponification, l’artisanat, l’agriculture hors sol et l’élevage, tels sont les quatre secteurs dans lesquels l’Association Jeunesse pour le Développement du Sahel (AJDS) veut s’investir en lançant ce nouveau projet dénommé : « Autonomisation multisectorielle des femmes et filles déplacées internes dans la province du Séno. » Selon la présidente de la Corporation des femmes de l’AJDS, Djalika DICKO, l’initiative de ce projet vise à rechercher des pistes et stratégies adéquates pour améliorer la situation de la frange la plus vulnérable de ces personnes déplacées que sont les femmes et les filles.

De gauche à droite, la présidente de la corporation des femmes de l’AJDS, le Haut-commissaire de la province et le maire de Bani

Et si ce projet va bientôt se matérialiser pour le bonheur de ces femmes, c’est grâce à l’Ambassade de France au Burkina Faso à travers son Fond d’appui aux Projets Innovants de la Société Civile et de la Coalition des Acteurs (PISCCA). « C’est l’occasion pour moi de traduire, au nom de l’association, ma reconnaissance à l’Ambassade de France au Burkina Faso, pour son accompagnement qui va aider les bénéficiaires à mener des activités génératrices de revenus. Toute chose à même de leur permettre de se reconstruire dans la dignité », relève la présidente de la corporation.

Le Haut-commissaire, Maurice KONATE, pour sa part, a souligné que malgré les efforts de soutien du Gouvernement et de la communauté humanitaire, les besoins restent immenses dans tous les secteurs et les perspectives d’un retour des déplacés dans l’immédiat dans leurs localités d’origine sont faibles. Et celui-ci d’espérer que : « Ce projet devrait permettre d’assurer le bien-être des populations déplacées internes et hôtes de la province du Séno en favorisant leur intégration et leur insertion socio-économique à travers la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus d’une part, et d’autre part, la promotion de la cohésion sociale et la coexistence pacifique. »

M. KONATE a réaffirmé l’engagement et la détermination du Gouvernement, de ses partenaires locaux ainsi que des partenaires techniques et financiers, à apporter leurs appuis aux jeunes, aux femmes et filles en difficultés au Burkina Faso, en vue, dit-il, de leur permettre de fonder leur réussite sociale sur l’entreprenariat. C’est pourquoi il a exhorté les bénéficiaires des activités du projet, à saisir la perche qui leur est ainsi tendue. « Votre appropriation et votre participation aux différentes activités de ce projet témoigneront de votre refus du chômage et du sous-emploi, et surtout de votre détermination à promouvoir la cohésion sociale et la coexistence pacifique », assure-t-il.

150 personnes seront touchées directement par le projet dans les communes de Dori et de Bani

Il faut noter que ce projet qui est prévu pour se dérouler sur huit (8) mois sera mis en œuvre dans les communes de Dori et de Bani. Il va toucher directement cent cinquante (150) personnes dont cent-dix (110) femmes et filles déplacées internes et quarante (40) jeunes de 15 à 35 ans de la communauté hôte. Ses activités porteront essentiellement sur des formations en culture hors sol, en fabrication de bijoux perlés, en saponification et en embouche ovine et bovine. Un appui en matériel et kits d’installation et une formation en gestion d’entreprise et en éducation financière sont également prévus. Il sera question aussi de sensibiliser les populations déplacées et les communautés d’accueil sur la cohésion sociale et la coexistence pacifique à travers l’organisation d’une foire.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Correspondant, Sahel

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