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Données pluviométriques très faibles enregistrées dans le Loroum : les autorités provinciales de l’agriculture "craignent le pire"

En cette saison hivernale, comparativement à l’année passée, la province du Loroum, dans la région du Nord, a enregistré très peu de millimètres cubes d’eau, selon les autorités provinciales en charge des questions pluviométriques et agricoles. La campagne agricole 2021 est alors inquiétante.

Situé, selon le découpage climatique dans la zone sahélienne, Titao, chef-lieu de la province du Loroum, a deux grandes saisons. En effet, il y a la saison pluvieuse, qui est très chaude, oppressante et nuageuse dans l’ensemble. Même si elle varie, elle s’étend de juillet à septembre. Il y a en outre la saison sèche, qui est caractérisée d’une part, par une période de fraîcheur (décembre à février) et d’autre part, par une période de haute canicule (Mars à juin). Au cours de l’année, la température varie généralement entre 28 °C à 40 °C.

La végétation, quant à elle, est caractérisée par une steppe épineuse et d’une savane arbustive. Elle est verte pendant la saison pluvieuse. Au niveau des cours d’eau, le Nakambé, l’un des fleuves les plus importants du pays, prend sa source dans cette province et enveloppe la ville de Titao. C’est ce qui explique le développement de la saison sèche verte dans cette province, réputée dans la culture de la pomme de terre.
Nous sommes allés nous entretenir avec les acteurs de l’agriculture, afin de nous imprégner des conditions pluviométriques et de l’évolution des campagnes agricoles. Il ressort à cet effet, que cette année, dame nature semble capricieuse.

Données pluviométriques enregistrées cette année à Titao, jusqu’à ce 10 septembre 2021.
Source : Direction provinciale de l’agriculture du Loroum.

Pour Sévérin K. NIAMPA, le Chef de Service des Études et des Statistiques Sectorielles du Loroum, au regard des données contenues dans le tableau (image ci-dessus) : « toutes les communes ont reçu moins d’eau par rapport à la même période (troisième trimestre) de l’année passée. Aussi, les pluies tombées ne sont pas d’une hauteur importante si bien que les retenues d’eau et les barrages ne sont pas remplis. Les écarts pluviométriques à la date du 10/09/21 se présentent comme suit : Titao : - 211mm ; Banh : - 236, écart par rapport aux données des années antérieures ».
Non seulement, la pluie a commencé très tard cette année, mais aussi, elle est très rare et moins abondante.

Le fait que « les retenues d’eau et les barrages ne sont pas remplis », « nous craignons le pire, car la culture maraichère va prendre un coup, du fait de la tarification rapide de ces retenues moins remplis  », s’inquiète Sévérin K. NIAMPA.
Les jardiniers vont devoir être plus rapide cette année. Car, selon lui, ces retenues d’eau pourront se vider très rapidement. Pour ce qui est de cette saison, il estime que la situation sera chaotique si toutefois, il ne pleut pas en septembre. Déjà, dans le nord en général, avec cette rareté et retard des pluies, la situation est déplorable.

Des cultures mal en point à cause du manque de pluie.
Photo prise aux encablures de Zomnanga, à 7 km de Titao.

L’ensemble des cultures affiche en réalité un état végétatif favorable. C’est l’arrêt des pluies, les précipitations moins abondantes qui nous inquiètent.

Les mois de juillet et d’août ont été humides. Ces précipitations combinées même si elles ne furent pas de grosses pluies ont impacté positivement les cultures. Mais ce n’était pas de grosses pluies, donc, elles n’ont pas pu remplir les retenues d’eau durant tous ces moments.

Aussi, cette campagne agricole a certes enregistré une faible pluviométrie, carrément en dessous de la campagne précédente à la même date, mais, il faut reconnaître que les cultures avaient "une bonne mine". Le suivi par satellite du couvert végétal montre des profils de végétation, qui offrent une lecture d’une bonne campagne, mais au fond, les derniers arrêts, du mois de septembre va porter un coup fatal sur les cultures. L’haricot et le maïs, sans pluie actuellement est une catastrophe.

En plus de ce contexte d’insécurité très difficile, les habitants du Loroum vont devoir faire face à ce problème d’insuffisance d’eau pour les cultures.

Abdoulaye OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Titao

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