Réflexion autour de la question de gestion de l’eau à Zorgho : Que faut-il faire des vendeurs privés d’eau ?
Ce jeudi 23 septembre 2021 aux environs de 14h, a eu lieu dans la salle de réunion de la mairie de Zorgho, une rencontre d’échanges sur le phénomène des ventes privées d’eau constatées depuis un moment dans la localité.
Etaient présents à cette rencontre d’échanges ;
- Le maire de la commune de Zorgho monsieur Jacques KABORÉ,
- Le Secrétaire général M Ludovic SANOU,
- Le Directeur Provincial des Impôts M Sassan KAMBOU,
- M Kayaba DABILGOU représentant de l’ONEA centre,
- M Balkouba Mathias chargé de la maintenance,
- Le trésorier provincial M Mamoudou BOKOUM,
- Yves TAPSOBA et Harouna KABORÉ Agents du service eau et assainissement de la mairie.
Il a été en effet constaté que des particuliers ont construit des châteaux d’eau dans la ville de Zorgho et procèdent à la vente de cette eau. Cette situation est considérée comme de la concurrence déloyale parce que la gestion de l’eau est du ressort de la commune qui a conclu un contrat d’affermage avec l’ONEA. Dans ce contrat, il y’a une zone délimitée appelée zone affermée qui appartient à l’ONEA. Il est ressorti que ces particuliers ont installé leurs châteaux d’eau aussi bien dans la zone affermée que dans celle non affermée.
Une question dès lors se pose. Que faire dans cette situation alors que l’ONEA n’arrive pas à servir la ville entière ? Faut-il strictement interdire ce commerce au détriment des populations qui n’ont pas accès à l’eau ? ou alors faut-il le permettre et risquer que de l’eau non potable soit vendue et rende malade les populations qui s’en procurent ? Un gros dilemme. Le maire, monsieur Jacques KABORÉ après avoir planté le décor de ce cadre d’échanges, a laissé la parole aux autres participants.
Ainsi, Pour M TAPSOBA chef du service technique eau et assainissement de la ville, toutes les interventions dans le domaine de l’eau à Zorgho doivent être faites par l’ONEA et en accord avec la commune étant donné que la gestion des services publiques de l’eau revient à celle-ci. « Il est de bon ton que la commune et les différents acteurs impliqués se penchent sur cette question. » a-t-il affirmé. Il a par ailleurs, formulé une doléance à savoir celle de faire installer par l’ONEA des Postes d’Eau Autonomes (PEA) qui pourraient permettre d’étendre le périmètre affermé.
Les différents représentants des services présents à cette rencontre ont, chacun à son tour, donné son avis sur la question. Après plus d’une heure d’échanges, ils sont parvenus à la conclusion selon laquelle il serait d’abord préférable de faire en sorte que l’ONEA arrive à desservir toute la ville ainsi cela permettra que, par ricochet, sans même que besoin se fasse de réagir, ces forages privés sans aucune garantie de production d’eau potable, ferment d’eux- mêmes.
En effet d’après le représentant de ONEA centre, Monsieur Kayaba DABILGOU : « Dans un premier temps l’incapacité actuelle de l’ONEA à desservir toute la ville fait qu’on ne peut pas leur interdire cette activité commerciale. De plus, prendre une décision pour imposer à ces particuliers des taxes, serait comme leur donner le plein pouvoir d’exercer. Alors, je pense qu’il serait donc préférable d’attendre que l’ONEA puisse être à mesure de couvrir les besoins de toute la ville en eau potable avant toute intervention. »
Pour notre part, l’eau est certes une denrée très prisée, essentielle sinon indispensable à la vie et qui se fait de plus en plus rare dans nos contrées. Seulement malgré ce besoin crucial qui se fait ressentir, il faut contrôler la qualité de l’eau vendue par les particuliers, car il ne sert à rien de rendre malade la population en lui servant de l’eau polluée d’autant plus qu’il existe une exploitation minière dans les environs de la ville.
Rosine LOMPO, Observatrice Civitac, Zorgho.
Partager sur :
Dans le cadre du programme d’appui à la Décentralisation et la Participation citoyenne, phase 3 (DEPAC-3), financé par la Coopération suisse, le panel de la commune de Poa, avec l’accompagnement (…) Lire la suite
Le Centre Notre Dame de l’Espérance de Bobo-Dioulasso (CNDE) a bénéficié, ce samedi 26 novembre 2024, d’une remise de dons en nature et en espèces. C’est l’œuvre de l’Association Mère Nature de (…) Lire la suite
Le Conseil national de l’agriculture biologique (CNABio) et l’Association pour la recherche et la formation en agroécologie (ARFA) ont organisé, ce mardi 29 octobre 2024, à Ouagadougou, un (…) Lire la suite