La Stratégie nationale de la cohésion sociale 2021-2025 et son plan d’action triennal vulgarisée auprès de 17 communes de la région de l’Est
La ville de Fada N’Gourma a abrité, le 12 et 13 octobre, un atelier régional d’appropriation de la Stratégie nationale de la cohésion sociale et son plan d’action triennal 2021-2023.
Cet atelier régional est une initiative conjointe du ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale (MRNCS) et celui en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATDC), avec l’appui financier du Programme décentralisation et cohésion sociale (PDCS). Objectif : outiller les acteurs locaux des 17 communes partenaires du PDCS sur le nouveau référenciel national en matière de cohésion sociale et faire un plaidoyer pour une mise en œuvre réussie de la stratégie et du PA.
Et pour cause, en juillet 2021, le Burkina Faso s’est doté de sa première Stratégie nationale de cohésion sociale (SNCS) 2021-2025 assortie d’un plan d’action triennal pour la période 2021-2023 en réponse à la dégradation de la paix sociale, exacerbée par la crise sécuritaire, avec les nombreuses attaques terroristes. Des attaques qui ont entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et occasionné plus d’un million de déplacés internes.
Pendant les deux jours de travaux, les acteurs locaux ont bénéficié de deux communications sur la SNCS et le plan d’action d’une part, et d’autre part ont fait des travaux de groupe pour identifier les actions prioritaires pour chacune des cinq provinces de la région.
La première communication délivrée sur la SNCS par Hamidou ILBOUDO, de la Direction générale de la cohésion sociale, a permis de dérouler l’analyse diagnostique de la SNCS traitant des causes et manifestations de problèmes de cohésion. De ce diagnostic, on retient que les faiblesses favorisant les facteurs de problèmes de cohésion sont surtout les faibles capacités de l’Etat à assumer pleinement ses fonctions régaliennes, le désiquilibre dans le développement des régions, les dérives liées à la gouvernance et la persistance des conflits.
Il a ensuite rappelé le contexte de l’élaboration de la SNCS et de son PA, les fondements juridiques aux niveaux international et national soutenus entre autres par les engagements internationaux du Burkina Faso, de la vision prospective, du PNDES II. Il a enfin présenté le cadre stratégique de la SNCS, qui se compose de 5 axes stratégiques déclinés en objectifs stratégiques, du dispositif de mise en œuvre et de suivi-évaluation, les moyens déjà mobilisés et à mobiliser estimés à 35 milliards de francs CFA. Soixante-dix pour cent (70%) du coût total est prise en charge par les fonds propres de l’Etat, 10% par les PTF et 15% sont toujours à rechercher.
La deuxième communication délivrée par Pascaline COULIBALY, du ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, a explicité les cing axes stratégiques de la SNCS déclinés dans le plan d’action triennal 2021-2023 ainsi que les différentes activités à opérer. Le plan d’action est une feuille de route pour les différents acteurs.
Des actions de formation, de sensibilisation, etc., seront mises en œuvre pour notamment l’amélioration de la prévention et de la gestion de conflits, l’atténuation des facteurs prospices à la radicalisation et à l’extrémisme violent, le renforcement du dialogue social et de la lutte contre l’exclusion, le renforcement de la coordination et des capacités des acteurs.
Chose toute somme qui nécessite « l’engagement des différents acteurs intervenant dans la cohésion sociale ainsi que de toutes les parties prenantes », a-t-elle plaidé.
Le plan d’action étant triennal glissant, les actions prioritaires par province issues des travaux de groupe seront prises en compte dans la première relecture de la stratégie, précise Hamidou OUÉDRAOGO. L’évaluation des actions de l’année 2021 sera faite en décembre. « Chaque année, il faut relire la stratégie, mais pas en totalité [...] pour ajouter les actions nouvelles. »
A la cérémonie d’ouverture, le haut-commissaire de la Tapoa, agissant en qualité de président de l’atelier, au nom du Gouverneur, a salué l’initiative et exhorté les différents participants à une appropriation de référentiel et des actions à venir.
Tûwênd Nooma Jean Damase ROAMBA, Observateur Civitac, Fada N’Gourma
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