Histoire sur la ville de Diapaga, la cité des Célibataires
La ville de Diapaga, qui donne son nom à la commune, signifierait « village des célibataires ». L’historique du peuplement de la zone fait ressortir que le village de Diapaga a été créé au 17ème siècle par des Haoussa venus du Tchad, et plus précisément de Bornou. Fuyant les combats qui se déroulaient dans leur localité, ils franchirent miraculeusement le fleuve Niger, aidés par un serpent boa.
La légende raconte que c’est sous l’imploration du patriarche Tchiani Coulidiaty qu’un boa géant se mit en travers du fleuve pour leur faciliter la traversée. Au cours de leur progression vers le sud-ouest (par rapport au Tchad), ces Haoussa se sont retrouvés sur le territoire gourmantché, notamment les Gourmantché de Partiaga, et également les Nakalba, originaires du nord du Bénin.
Les Haoussas signalèrent donc leur présence à ces derniers qui acceptèrent la cohabitation. Ils s’installèrent alors à Gnasiga, centre de la ville de Diapaga. Des relations d’amitié et de fraternité se sont établies entre les deux groupes. Le nom ‘diapaga’ fut donné aux Haoussas venant du Tchad par les Gourmantché de Partiaga, parce qu’ils avaient remarqué que parmi les nouveaux venus il y avait beaucoup de célibataires. ‘Ja’ ou ‘dia’ signifie homme, et ‘kpaga’ signifie célibataire. Les Haoussas, qui étaient de grands chasseurs, offraient régulièrement des cadeaux à leurs hôtes. Toujours dans l’objectif de renforcer ces liens d’amitié, le chef de Partiaga donna sa fille en mariage à Tchiani, patriarche des Haoussas.
Les Gourmantché, qui étaient en nombre plus important, finiront par assujettir les Haoussas qui adoptent progressivement la culture et la langue gourmantché. Dans l’ordre du peuplement on peut relever, pour la zone de Diapaga, qu’après les Couldiaty vinrent successivement les Tankoano, les Ouali et les Ouoba (de Kantchari), les Lompo (de Fada), les Traoré (du Mali), les Peulhs, les Bissa, les Mossés.
Luc COMBARY, Observateur Civitac, Tapoa, avec Rodrigue Pougda Gnoula
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