Les rendements de la saison hivernale de cette année s’annoncent assez faible dans l’ensemble de la commune de Gorom-Gorom, tout comme dans la province en général. En effet la saison s’est installée assez tardivement dans la zone.

Les premières pluies pour les semis ont débuté vers la fin du mois de juillet. L’après semis n’a pas été du tout réjouissant, car les pluies ont été rares avec une faible pluviométrie. Pendant la période de l’épiaison, une sècheresse s’est installée pendant plus de deux semaines entrainant un stress hydrique aux plantes. A ces déficits s’est ajouté une invasion des criquets et oiseaux granivores pendant la période de floraison et de maturation des épis.

vue du champ

Tous ces problèmes ci-haut cités, ont engendré un faible rendement dans l’ensemble des villages de la commune de Gorom.Comme conséquence de ce faible rendement on peut s’attendre dans les mois à venir, à une inflation fulgurante des prix de denrées alimentaires. Aussi l’on pourrait être confronté à une crise alimentaire dans la commune car en plus du faible rendement enregistrés dans l’ensemble du territoire, il faut noter que nombreux sont les villages qui n’ont pas mené d’activités agricoles à cause de la crise sécuritaire qui a contraint les populations à un déplacement vers les centres urbains.

"Cette année la récolte n’a pas été bonne, car d’habitude nous pouvons avoir plus de 100 sacs de 100 kilos dans notre champ. Mais cette année nous n’avons même pas 3 sacs. Cette année même l’herbre que nous enlevons pour donner aux animaux en saison sèche n’a pas poussé. Cette année ne sera vraiment pas du tout facile à gérer car les hommes vont souffrir et les animaux vont mourir." Explique Oumarou Amadou un agriculteur.

En pleine récolte

Au regard de la vulnérabilité de la commune tant sur le plan alimentaire que sur le plan sécuritaire, une attention particulière doit être portée à la commune afin de soulager la population

Tini TRAORÉ, Observatrice Civitac, Gorom-Gorom