Depuis 2016 la région du sahel subit une dégradation de la situation sécuritaire. Des attaques répétitives soldées par des morts d’homme, des blessés graves, des vols et pillages de ressources ont contraint bon nombre de villageois à se déplacer vers des zones moins touchées par cette violence effrénée.

Aussi cette insécurité a occasionné la fermeture de plusieurs écoles et autres services sociaux de base comme les CSPS dans la région du sahel. En effet à l’Oudalan sur les 5 communes que compte la province, seulement quelques écoles de la commune de Gorom-Gorom sont fonctionnelles.

Les élèves en plein cours

Cette fermeture a entrainé la déscolarisation de milliers d’enfant des villages. En effet depuis 2017 les écoles du Sahel se vident les unes après les autres laissant les enfants sans occupation et pire compromettant leur avenir. Comme conséquence, on pourrait assister à l’éclosion de la délinquance juvénile, l’intégration des jeunes dans des groupes armés, la mendicité et pleins d’autres vices.

Des ONG et associations locales ont mis en place quelques programmes d’éducation et de protection des enfants afin d’occuper un tant soit peu les enfants, mais ces programmes restent insuffisants pour prendre en charge tous les enfants déscolarisés.
"Nous vivons cette situation depuis 2017, mais pour cette année est catastrophique car nous avons peur dès qu’on franchit la porte de la classe. Nous regardons de partout et nous avons plus peur pour ces enfants avec qui nous sommes. Car si un danger arrive on ne saura comment les protéger C’est la même inquiétude pour les parents d’élèves" . Explique Aissatou AMADOU enseignante à l’école Gorom centre.

Les élèves

Vivement la sécurisation de nos villes et campagnes, afin que tous les enfants sans exception, retrouvent le chemin des classes avant qu’il ne soit trop tard.

Tini TRAORÉ, observatrice civitac, Gorom-Gorom