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Protection des droits humains : le monitoring et le reporting enseignés à des jeunes de la région du Sahel

Des jeunes issus d’organisations de la société civile de la région du Sahel ont entamé, ce 10 novembre 2021, à Dori, une formation de deux jours sur le monitoring et le reporting. Cette session de formation vise à donner les outils nécessaires à ces jeunes afin de favoriser une meilleure prise en charge des cas de violation et d’abus des droits humains dans leurs milieux respectifs. Elle est organisée par le PNUD en collaboration avec le Ministère de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) et le Centre d’Information et de Formation sur les Droits Humains en Afrique (CIFDHA), ainsi que le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP).

C’est dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet d’appui à la promotion et à la protection des jeunes défenseurs des droits humains dans les régions du Nord, du Sahel et de l’Est » que cette session de formation est organisée au profit de ces acteurs de la région du Sahel. Un projet qui bénéficie du soutien du Système des Nations Unies (le PNUD, l’UNICEF et l’UNFPA). Près d’une cinquantaine de jeunes venus des quatre provinces de la région du Sahel prennent part à cette session de formation.

Deux jours pour apprendre le monitoring et le reporting dans un contexte sensible et de crise sécuritaire.

« Il faut que les participants maîtrisent les b.a.-ba des droits humains pour pouvoir identifier les cas de violations », explique Isabelle OUÉDRAOGO, en charge de l’intérim à la direction générale de la défense des droits humains au Ministère de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique. « Il est attendu d’eux qu’ils jouent pleinement leur rôle de dénonciateurs des cas de violation et d’abus des droits humains qu’ils viendraient à constater. Nous allons, pour cela, mettre à leur disposition des outils qui vont leur permettre de documenter les cas de violation », ajoute Kouzodon DAH, conseiller en droits humains au Secrétariat général de la CNDH, par ailleurs formateur.

Ces cas, une fois identifiés, doivent être ensuite portés à la connaissance de la Commission nationale des droits humains qui va, à son tour, se charger de mener des enquêtes. Des investigations qui visent à attirer la responsabilité de l’Etat à assurer la protection des droits humains et s’assurer que les auteurs soient recherchés et punis conformément à la loi. Mais auparavant, cette session de formation va être l’occasion de donner les outils nécessaires qui faciliteront ce travail de veille par les jeunes.

La formation est assurée par des communicateurs bien avertis des questions de droits humains.

Pour y parvenir, la formation va s’articuler autour des modules suivants : une introduction aux normes du droit international sur les droits de l’Homme ; des définitions de concepts tels que droits de l’Homme, violation et abus des droits de l’homme ; le monitoring des droits humains ; la méthodologie du monitoring ; et le reporting. Un contenu jugé très riche par les participants qui espèrent beaucoup apprendre pour pouvoir jouer leur rôle une fois de retour chez eux. Venu de Djibo, Khalil Béchir OUATTARA souhaite comprendre tous les aspects liés aux droits humains afin de contribuer à leur respect.

« J’aimerais, au sortir, dispose de connaissance sur le monitoring et le reporting afin de pouvoir prendre des informations qui seront transmises à qui de droit pour le bien des populations », confie Hassinatou CISSÉ, participante de Dori et membre de l’Association Femme pour la Dignité du Sahel. Elle n’a pas manqué de féliciter les organisateurs car, dit-elle, « c’est une initiative qui va permettre à nous jeunes d’acquérir des connaissances sur les droits humains. Il nous manque parfois des informations là-dessus ».

La photo de famille avec les participants à cette deuxième session.

Cette session constitue la deuxième d’une série de trois sessions devant regrouper 150 jeunes issus d’OSC qui ont été identifiées par la direction régionale des droits humains du Sahel comme étant des organisations œuvrant à la promotion et à la protection des droits humains. A la fin des différentes sessions, le numéro vert (80 00 12 94) de la CNDH sera mis à la disposition des participants afin qu’ils puissent appeler pour dénoncer tous cas de violation et d’abus des droits humains. Grâce au site web (https://www.cndhburkina.bf), ils pourront également accompagner des victimes à saisir la CNDH.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Correspondant, Sahel

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