Ville morte : Bogandé a l’allure d’une ville fantôme
Pas de marché aujourd’hui à Bogandé. Car le seul marché de la ville notamment le marché central est fermé pour raison de « ville morte. » En effet, le Mouvement U GULMU FI et ses sympathisants ont demandé aux populations de la région de l’Est notamment aux cinq provinces que compte la région, d’observer ce mercredi 10 novembre 2021 une journée ville morte sur toute l’étendue de son territoire. Les raisons d’une telle décision sont multiples. Les habitants de ladite région demandent au gouvernement de tenir compte de leurs revendications et de ne pas faire la sourde oreille.
La capitale de la Gnagna ( Bogandé), a l’allure d’une ville fantôme en cette journée du mercredi 10 novembre 2021. En effet, sur invitation du Mouvement U GULMU FI les populations de la province ont été appelées à observer une journée « ville morte » de 06 h à 18 h ce mercredi 10 novembre 2021.
Les activités socio-économiques ont été paralysées ce mercredi dans la ville de Bogandé, située au cœur d’une vaste région, malheureusement délaissée par les premiers responsables du pays. Dans le souci de faire de cette journée une réussite totale, les responsables du mouvement ont tout d’abord prié la participation des tenanciers de débits de boisson et des restaurateurs. Bref tous les détenteurs de commerce.
Cette journée a donc été marquée par la fermeture des boutiques, magasins, stations-service, des écoles et la suspension du trafic routier. En effet, après le mutisme du gouvernement face aux différentes revendications des fils et filles de la région, ces habitants ont donc décidé de monter d’un cran leurs revendications. D’où la ville fantôme de ce jour.
- Marché central de Bogandé : ville morte respectée
Exigences de la population vis-à-vis du gouvernement
Les raisons de cette manifestation de mécontentement sont multiples. Les populations exigent entre autres du gouvernement :
• la sécurité des populations et leurs biens
• la réhabilitation des routes dans la région
• le bon fonctionnement des centres de santé.
Pour Issoufou BOURGOU commerçant de Bogandé, le gouvernement a intérêt à prendre au sérieux les problèmes que vivent les habitants de l’Est. « Nous sommes fatigué des attaques terroristes, des problèmes de carburant et surtout du mauvais état de nos routes ». Explique-t- il sous une rage de colère. Il interpelle donc le gouvernement à prendre à bras le corps le problème des habitants de ladite région. « Ouagadougou seul ne constitue pas le Burkina » lance-t-il.
Selon Richard LANKOANDÉ habitant de la ville, les dirigeants du pays doivent prendre une décision maintenant, car cela fait plusieurs fois que la région manifeste son mécontentement mais comme toujours, rien de la part des autorités. « Le gouvernement reste dans son mutisme et fait la sourde oreille quant à nos différentes revendications » darde-t-il avant de poursuivre « trop c’est trop nous avons assez de ce tâtonnement sans fin. S’ils ne savent pas quoi faire qu’ils démissionnent ».
- Issoufou BOURGOU
Rappelons que cette journée intervient 24 h plutôt, avant la sortie médiatique du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso ( CFOP-BF), qui a donné l’ultimatum d’un mois au président du Faso et à son gouvernement. Leur démission pourrait être demandée si la situation nationale ne s’améliore pas dans le délai requis.
Landry NIKIÈMA, Observateur Civitac, Bogandé



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