Gorom-Gorom : journée de sensibilisation sur le mariage précoce
Le lundi 15 novembre 2021 s’est tenu au secteur 3 de Gorom-Gorom, un cadre de concertation et de partages avec les habitants dudit secteur, sur le droit des enfants et le mariage précoce.
L’objectif principal de cette sensibilisation est de palier au mariage forcé de la jeune fille et de respecter ses droits. La fille a le droit d’aller à l’école car comme disait un auteur, éduquer une fille c’est éduquer une nation parce que la femme est le fondement de toute société.
"Marier les jeunes filles très tôt, c’est un manque à gagner pour le pays. Vous avez des filles qui ne seront pas formées. Notre souhait c’est que les choses ne changent pas seulement au Burkina, mais un peu partout en Afrique" indique une participante.
"Les gens marient leurs enfants pour des raison culturelles, sociales et parfois économiques. En plus de cela, de nos jours une grossesse avant le mariage est une honte et un déshonneur. Beaucoup de familles préfèrent donner leurs filles en mariage dès que les premières menstruations apparaissent. Vous avez dit que l’enfant a plusieurs droits certes, mais il a des devoirs également. Comment un enfant qui est conscient de la façon dont sa famille a souffert pour l’éduquer, le protéger, et le nourrir, peut devenir un délinquant ou se laisser engrosser en milieu scolaire" s’interroge Madina une participante.
Pour les organisateurs, l’État doit aussi abolir certaines coutumes qui favorisent les mariages précoces.
Il faudrait par ailleurs sensibiliser les jeunes filles sur les conséquences des grossesses précoces sur leurs études et leurs santés. Il faut aussi les aider à développer leurs compétences et leurs connaissances afin de leur permettre de revendiquer leurs droits, en élaborant des projets qui se focalisent sur l’autonomisation des filles et sur le renforcement de leurs capacités.
Les filles doivent avoir le courage de dénoncer toutes sortes de violences dont elles sont victimes. Enfin il faut instaurer des lois plus sévères pour décourager cette pratique. Il faut aussi des commissions de suivi, car les mariages précoces sont faits clandestinement. Il ne suffit pas d’instaurer seulement les lois, mais il faut également les vulgariser et les appliquer, car la non application des lois favorise cette pratique.
Tini TRAORÉ, observatrice civitac, Gorom-Gorom
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