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Région du Sahel : des organisations féminines prennent connaissance des résultats de la deuxième conférence mondiale des femmes autochtones

En septembre 2021, une conférence mondiale des femmes autochtones intitulée « Ensemble pour le bien-être et la Terre-Mère » s’est déroulée à l’initiative de réseaux de femmes du monde entier, dont l’Organisation Africaine des Femmes Autochtones (OAFA). Dans le souci de partager les résultats de cette rencontre internationale, un atelier a eu lieu le 14 novembre 2021 à Dori avec des organisations féminines de la région du Sahel. Il a été organisé par l’Association Femme pour la Dignité au Sahel (AFDS), par ailleurs participante à ladite conférence.

En organisant cet atelier à Dori, l’Association Femme pour la Dignité au Sahel (AFDS) entend vulgariser, auprès d’organisations féminines de la région du Sahel, la déclaration politique issue de cette deuxième conférence mondiale des femmes autochtones. « Il est attendu des femmes qu’elles comprennent la déclaration politique et les instances internationales qui militent en faveur des droits de la femme », explique Maïmouna BA, présidente de l’A.F.D.S.

Maïmouna BA, présidente de l’A.F.D.S.

Une déclaration axée sur le bien-être de la femme
C’est une conférence qui avait pour objectif de renforcer le mouvement mondial des femmes autochtones et convenir d’un programme mondial qui préserve leur bien-être en faisant progresser la reconnaissance et la réalisation de leurs droits collectifs et individuels. Et la déclaration politique qui en découle est le résultat des réflexions de femmes regroupées en réseaux à travers le monde. Tout en reconnaissant les efforts réalisés en ce qui concerne la participation des femmes autochtones aux processus politiques aux niveaux local, national et international, elles estiment être loin d’une « participation pleine et entière ».

« En tant que femmes autochtones, nous continuons de faire face à des obstacles qui nous empêchent d’exercer pleinement et efficacement nos droits. Nous sommes, en particulier, toujours confrontées à de multiples formes de violences structurelles et systémiques ; à la marginalisation, à la discrimination et au racisme ; à une appropriation agressive de nos territoires de plus en plus courante par les Etats, les sociétés transnationales et le secteur privé ; à une violence environnementale se traduisant par la contamination des sols, de l’air et des sources d’eau par des produits chimiques qui nuisent à notre santé et à la biodiversité… », déplorent les femmes dans leur déclaration.

Lecture de la déclaration politique par des participantes à l’atelier.

D’autres problèmes sont également dénoncés. Il s’agit, entre autres, des déplacements et migrations forcés, des violences sexistes, de l’inaccessibilité à la justice, des catastrophes naturelles de plus en plus violentes et meurtrières causées par le changement climatique, des catastrophes d’origine humaine liées notamment aux exploitations minière et forestière. Face à toutes ces préoccupations, beaucoup de recommandations ont été formulées à l’endroit des Etats membres, des agences et mécanismes des Nations unies afin qu’ils travaillent au bien-être des femmes et des sociétés entières.

Les recommandations des femmes au niveau local également attendues
A la suite de la lecture de la déclaration, il a été question, pour les cinquante (50) participantes à l’atelier, de faire, à leur tour, des recommandations. « C’est une déclaration qui sera soumise aux instances de décision au niveau mondial. Il est donc important que les recommandations et les avis des femmes autochtones soient pris en compte », souligne la présidente de l’A.F.D.S. Selon toujours elle, les recommandations qui sortiront de cet atelier vont contribuer à peaufiner et à parfaire la déclaration politique.

Participante venue de Dori, Aïssatou DIABATÉ pense qu’en termes de recommandations c’est de travailler pour « une participation inclusive de manière à ce que chaque femme se sente concernée. Et pour y arriver, il faudrait collaborer avec des structures à la base pour que l’information et tous les problèmes remontent à qui de droit ». Djénéba DIALLO/KINDA, pour sa part, souhaite une réelle prise en compte de la situation dans laquelle les femmes vivent au Sahel présentement. Une situation d’insécurité qui les impacte négativement car ne leur permettant plus de mener des activités génératrices de revenus.

La photo de famille avec les participantes à l’atelier.

Cet atelier, il faut le souligner, a été aussi l’occasion de discuter sur comment les participantes vont mettre en œuvre la déclaration dans leurs différentes communautés. Œuvrer à la promotion des droits des peuples autochtones à travers le renforcement des capacités sur les plans social, politique, économique et environnemental, telle est la mission de ces réseaux de femmes dont fait partie l’Organisation Africaine des Femmes Autochtones (OAFA). Elle se propose d’être la voix des femmes autochtones au niveau mondial. A cet effet, elle pourra dorénavant compter sur l’engagement des femmes burkinabè, et plus précisément celles vivant dans la région du Sahel.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Correspondant, Sahel

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