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Les conférences publiques du 11-Décembre 2021 à l’occasion du 61e anniversaire de l’indépendance

Après Ziniaré, c’est au tour de Zorgho d’accueillir la conférence publique organisée autour de la réconciliation nationale. Ainsi, ce jeudi 18 novembre 2021, elle a abrité la conférence provinciale, animée par plusieurs panelistes. On retiendra le thème de Naaba Panantugri : « Réconciliation nationale et cohésion sociale : apport de nos valeurs de référence et des mécanismes endogènes » ; et celui de Antoine Raogo SAWADOGO, intitulé : « Contribution des leaders communautaires à la promotion de la cohésion sociale ».

En rappel, le thème de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso à Ziniaré, dans le Plateau Central, est intitulé : « Réconciliation nationale et cohésion sociale : devoirs, responsabilités de tous pour un développement durable du Burkina Faso ». Il a été développé le 13 novembre 2021 à Ziniaré par le ministre chargé de la Réconciliation nationale, Zéphirin DIABRÉ. C’est dans cette même optique que d’autres conférences sont organisées et développées autour du thème principal par des panelistes. Cette fois-ci, nous sommes dans la commune de Zorgho pour la première conférence et les thèmes portent sur : « Réconciliation nationale à l’épreuve des réalités liées aux clivages ethniques : défis et perspectives » ; « Réconciliation nationale et cohésion sociale : apport de nos valeurs de référence et des mécanismes endogènes » ; et « Contribution des leaders communautaires à la promotion de la cohésion sociale ».

Une vue sur l’ensemble des participants de la conférence à Zorgho.

Pour le Naaba Panantugri, parrain de la fête de l’indépendance 2021, qui a prêché sur le thème : « Réconciliation nationale et cohésion sociale : apport de nos valeurs de référence et mécanismes endogènes », « la chefferie coutumière ne peut rien faire pour la situation actuelle du pays, car elle n’est pas reconnue. Nos valeurs et nos coutumes ont disparu en faveur de ce que l’école du Blanc enseigne ; aucun et même nos instituteurs ne connaissent la coutume. Il faut donc réhabiliter la chefferie coutumière et lui donner une fonction pour lui permettre de pouvoir agir avec toutes les sagesses dont elle regorge », a-t-il laissé entendre.

Et d’ajouter par ailleurs : « Il n’y avait jamais eu de problème de terre entre Peuhl et Mossi. Mais maintenant, la terre est devenue importante, pire, on la vend, et elle donne de l’argent. Et à partir de là, les problèmes ont commencé, sans compter l’infiltration de l’extérieur par des terroristes qui font fuir les habitants de leurs terres natales. Face à tout cela, que pouvons-nous faire ? Je tiens à vous dire que sous l’angle de nos coutumes, ce qu’on peut faire, c’est la réconciliation. Et le premier angle, c’est la justice ; pas la justice moderne, mais la justice traditionnelle. Parce que la justice moderne est violente et il y a la prison ; ça ce n’est pas l’Afrique. »

Naaba Panantugri, paneliste de la conférence.

Quant à Raogo Antoine SAWADOGO, président du Laboratoire Citoyennetés et ancien ministre, sa communication a porté sur le thème « Contribution des leadeurs communautaires à la promotion de la cohésion sociale ». Pour lui, « le contexte national, qui commande la thématique que nous sommes en train de traiter, est marqué par trois grands points : un climat social, politique, économique, culturel délétère - personne n’est content, personne n’est à l’aise, donc c’est un climat délétère ; ensuite, les leviers ordinaires de régulation apparaissent de plus en plus inopérants ; enfin, quelles alternatives de régulation sociale nous restent-elles alors ?

Il a ensuite défini trois goulots d’étranglement de la cohésion sociale dans l’Etat moderne : le premier c’est la faible capture du citoyen par l’Etat ; ensuite, le difficile dialogue entre citoyens et gouvernants sur des sujets touchant le vivre-ensemble, et, enfin, l’inachèvement juridique et institutionnel ».

Raogo Antoine SAWADOGO ; président du Laboratoire Citoyennetés.

M. SAWADOGO a souligné par ailleurs que « n’est pas leader communautaire qui veut ; ce n’est pas parce qu’on est chef coutumier que l’on est automatiquement leader communautaire. Celui qui ne sait pas construire un caractère, un civisme par l’exemplarité, ne devient pas un leader communautaire. C’est donc dire que c’est d’abord une question de compétence. Nous sommes appelés à nous appuyer sur deux gros leviers. Le premier, ce sont les femmes : elles constituent plus de la moitié de ce pays ; ce sont elles qui s’occupent de nous depuis notre venue au monde jusqu’à ce que nous mourions. Le deuxième, ce sont les jeunes, comme pépinière de production de leaders communautaires ».

Il faut noter que les conférences se poursuivent. Et rendez-vous est pris pour celles qui seront développées dans la commune de Boussé.

Clarisse KABORÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou

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