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A la recherche de la paix, la population de Gorom-Gorom dans la rue

L’attaque de Inata a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est ainsi qu’une vague de manifestations s’est abattue sur le Burkina Faso. Qui mieux que les populations de Gorom-Gorom pour exprimer leurs sentiments, elles qui sont durement éprouvées par les attaques terroristes ?

Les attaques, les kidnappings, les explosions de mine, les pillages et les arguments non convaincants du gouvernement ont fini par exacerber les populations. « Nous avons ras le bol de la situation sécuritaire. » Le MBDHP, l’ODJ et des associations ont répondu à l’appel de la marche, et cela malgré la pénurie énergétique qui sévit dans la ville de Gorom-Gorom.

La marche a eu lieu le samedi 27 novembre 2021 à 8h. Regroupés d’abord au Lycée provincial de Gorom-Gorom, les manifestants ont entamé leur itinéraire avec une première escale devant la mairie de Gorom-Gorom. Aucun agent n’était là pour écouter leurs doléances.

Les marcheurs à l’entrée du haut-commissariat de Gorom-Gorom.

Une grande déception de la part de ces manifestants car, selon eux, le maire devait être là pour les écouter. Entre frustration et colère, certains proposaient de brûler ou de casser pour que le maire sache que ça n’est pas du jeu, eux qui sont sortis pour une bonne cause : le retour à la paix. Pour d’autres, ça ne vaut pas le coup de saccager quoi que soit car c’est un bien qui appartient à tout le monde et non au maire ; la mairie n’est pas la demeure du maire.

Les manifestants ont alors pris la direction du Haut-Commissariat. Le locataire des lieux a reçu leurs doléances et les a encouragés à marcher pacifiquement, sans rien casser, car cela entre également dans le processus de recherche de paix. Les marcheurs ont fait le tour complet de la ville pour revenir à leur point de départ.

QUE DÉSIRENT T’ILS ? Pour nous ôter de tout doute, nous avons passé la parole aux manifestants.

Les manifestants.

« Nous voulons la paix, le retour à nos activités, parce que nous avons marre de cette insécurité et espérons des décisions plus efficaces que les précédentes ; nous voulons avoir de l’espoir à quoi nous accrocher, quitte à prendre les armes. »

« Plus de sécurité car la situation se complique de jour en jour. Vous vous rendez compte, même pour aller à Dori c’est compliqué ; peu d’automobilistes osent s’y aventurer, tout simplement parce que la voie est occupée par les terroristes. »

« Une route dangereuse et la connexion coupée, nous fonctionnaires n’avions donc aucun moyen de récupérer ou de recevoir nos payes. Nous avons donc assez de ces décisions qui font plus de mal que de bien », répliqua un manifestant.

Tini TRAORÉ, Observatrice Civitac, Gorom-Gorom

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