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Avoir de l’essence, un autre casse-tête dans la commune de Gorom-Gorom

Depuis plus de 3 mois environ, une situation inattendue se produit dans la commune de Gorom-Gorom : les pénuries récurrentes d’essence, qui interviennent dans un contexte d’insécurité où les populations sont assaillies de tous les côtés par les précarités de toutes sortes.

En effet, il y a maintenant plus d’une année que des mesures sur la vente de ce précieux liquide ont été prises par les autorités locales. Cela a commencé par l’interdiction de la vente de l’essence et du gasoil en détail dans des bouteilles par les particuliers ; ce qui a causé au départ une difficulté pour les populations de la commune, surtout celles vivant dans les villages environnants ne disposant pas de stations-service. La prise de cette mesure visait à circonscrire et à maîtriser l’écoulement de ce produit sur le territoire communal afin d’interdire dans la mesure du possible le ravitaillement des bandits armés qui continuent à se déplacer à tout vent et à mener tranquillement leur sale besogne.

A la recherche du carburant.

Au regard des limites que cette mesure a montrées, les autorités, dans leur recherche de recettes magiques pour contrer l’accès des groupes armés au carburant, ont pris d’autres mesures plus drastiques, en limitant la vente de l’essence à la pompe à 2 000 F CFA pour les petites motos et 2 500 F CFA pour les plus grosses. En dépit de toutes ces mesures, les individus armés continuent de circuler librement et c’est en cela que l’on s’interroge sur la pertinence des différentes mesures prises depuis lors.

Parlant des pénuries, il faut rappeler que la ville de Gorom-Gorom compte de nos jours 3 stations d’essence qui fonctionnent de façon impermanente. Pourtant la population a triplé avec l’arrivée massive des personnes déplacées internes (PDI) depuis l’avènement de la crise. Cela explique donc la forte demande en carburant pour la mobilité des populations.

A la station.

L’offre étant en dessous de la demande, les stations d’essence, qui ouvrent à 6h et ferment à 18h, sont en permanence bondées de monde à chaque fois qu’elles sont ravitaillées. Ce phénomène récurrent entraîne de lourdes conséquences dans le secteur de l’économie informelle, les services publics et privés ainsi que pour les déplacements urgents des populations.

Pour pallier cette difficulté, les propriétaires de ces stations-services doivent agir de façon coordonnée avec leurs livreurs pour prévenir les pénuries.

Il faut par ailleurs saluer l’initiative prise par les forces de sécurité pour soulager les travailleurs en délivrant des documents à ceux qui manifestent le besoin pour se faire servir à la pompe sans prendre la ligne d’attente.

Tini TRAORÉ, Observatrice Civitac, Gorom-Gorom

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