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Insécurité à la frontière Bénin-Burkina : SECUCOM à la recherche de solution

Le président du Laboratoire Citoyennetés, Raogo Antoine SAWADOGO, a participé, depuis Ouagadougou, à une visio-rencontre inter-pays qui a réuni les maires des communes frontalières de l’est du Burkina Faso et du Bénin, pour partager leurs expériences en matière de lutte contre l’insécurité au niveau local. La rencontre s’est tenue le 2 décembre 2021 à Parakou, département du Borgou au Bénin. Cette rencontre a été organisée par le projet Société civile, participation communautaire et coproduction de la sécurité, Burkina Faso et Bénin (SECUCOM/UE). Elle a vu la participation des autorités nationales en charge des questions des politiques de police de proximité/police communautaire et celle des partenaires techniques et financiers des deux pays. A l’issue de cette rencontre, une rencontre du comité technique du projet fut organisée le lundi 6 décembre 2021 pour faire le bilan de la mise en œuvre du projet et présenter la planification des dernières activités du projet.

Tous les pays de la zone sahélienne, déjà submergés par la pression des besoins des populations en services sociaux de base et en infrastructures pour le développement, doivent désormais faire face aussi à une vague de violences inter-communautaires, religieuses, terroristes, qui impose la lutte contre l’insécurité comme une priorité avant les actions de développement. Le péril terroriste, le dernier venu, a envahi la sous-région, prenant racine souvent dans les zones frontalières où la faiblesse des administrations publiques est patente et passant ensuite d’un pays à l’autre. Le format sous-régional et la nature du fléau imposent une réaction des autorités et des Forces de défense et de sécurité (FDS), et également les populations elles-mêmes et par-delà les frontières, pour plus d’efficacité. Le Burkina Faso et le Bénin ont ensemble 8 communes frontalières où les populations des deux pays partagent pratiquement les mêmes réalités.

Raogo Antoine SAWADOGO, Président du Laboratoire Citoyennetés.

La Fondation Hanns Seidel (FHS) et le Laboratoire Citoyennetés (LC) ont ainsi obtenu de l’Union européenne et complémentairement du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) un financement pour la mise en œuvre d’une initiative intitulée « Société civile, participation communautaire et coproduction de la sécurité » (SECUCOM/UE), qui vise à contribuer à l’amélioration de la gouvernance de la sécurité au Bénin et au Burkina Faso en vue de la délivrance de services de sécurité de proximité de qualité aux citoyens des deux pays. Ledit projet couvre trois (03) départements du Nord du Bénin (Alibori, Atacora et Borgou) avec cinq (05) communes concernées (Banikoara, Karimama, Matéri, Banikoara et Tanguiéta) et quatre (04) régions du Burkina Faso (la Boucle du Mouhoun, le Nord, le Sahel et l’Est) avec douze (12) communes concernées, toutes malheureusement déjà sujettes à plusieurs attaques terroristes ayant provoqué des centaines de morts et plusieurs centaines de milliers de déplacés.

C’est pour cette raison que ces deux rencontres inter-pays ont été organisées afin de mutualiser et de partager des expériences entre acteurs de la société civile concernés par la police de proximité dans les zones frontalières. Il était attendu de ces rencontres que « les acteurs de la société civile coopèrent entre eux dans la mise en œuvre de la police de proximité dans chaque pays et dans leur zone frontalière commune ». Cette rencontre a permis de créer un cadre d’échange entre acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet SECUCOM-UE au Bénin et au Burkina Faso. Ces acteurs regroupent les membres de la société civile locale, les autorités communales provenant des communes d’intervention du projet ainsi que les autorités nationales et les partenaires du projet dans les deux pays.

Il s’est agi de faire un bilan de la mise en œuvre du projet dans les deux pays, de donner la parole aux bénéficiaires pour partager leurs expériences avec le projet et en matière de coproduction de la sécurité, puis de partager les stratégies nationales en cours dans le secteur et de mettre en place des passerelles de collaboration transfrontalières pour la lutte et la prévention de l’extrémisme violent.

Céline SÉOGO, Observatrice Civitac, Ouagadougou

     

 

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