Par rapport à l’organisation de cette édition, elle trouve qu’elle a connu quelques ratés, qui serait une des causes du faible engouement. La situation nationale, marquée par l’insécurité, et la grande marche du jour seraient à indexer comme la cause de la non-mobilisation des amoureux de la lecture. Mais elle est confiante que le peu de personnes ayant pu participer à cette Foire internationale du livre sortiront grandies.

Ida BAZIÉ.

Militaire au front et homme de lettres, le lieutenant-colonel Mohamed Alassane ZOUNGRANA l’est. Auteur de quatre œuvres littéraires, il n’a pas monnayé sa contribution à cette 16e édition de la FILO, à travers un stand où sont exposées ses œuvres par une équipe le représentant. Ava KALOU, représentant de l’association Bibliothèque Paloma située à Tanghin et qui a son siège à Pabré, nous parle de l’auteur ZOUNGRANA qu’il représentante, avant de donner son point de vue sur le déroulement de la foire. « Mohamed Alassane ZOUNGRANA est chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando, chef de guerre de la zone nord. Il est d’ailleurs absent à cette foire pour raison de mission avec sa troupe auprès de laquelle il est toujours. » Les quatre œuvres du lieutenant-colonel sont : une autobiographie titrée Marwele l’enfant aigri, la Hache de la paix, l’Enfant chéri et la Sentinelle. Comme quoi le corps habillé n’est pas seulement meilleur qu’au front. Le lieutenant-colonel, issu d’une famille très modeste avec des conditions difficiles, a pu se hisser au sommet de l’armée par sa détermination, et offre ainsi sa biographie Marwele à la jeunesse, en guise d’exemple de combativité pour prendre chacun son destin en main.

Ava KALOU, représentant du lieutenant-colonel ZOUNGRANA.

Par rapport à la foire, M. KALOU a apprécié l’organisation et l’effort de la tenir malgré le contexte sécuritaire non stable, pour le bonheur des auteurs, et de nos élèves et étudiants surtout. C’est vraiment un symbole de l’intérêt porté aux hommes de lettres, comme l’a signifié la ministre en charge de la Culture, Elise Foniya ILBOUDO/THIOMBIANO.

Nonobstant, il incrimine l’absence de l’Internet en cette période, qui a handicapé le relais de l’information. La faible affluence en serait donc la conséquence.

Par ailleurs, l’absence des élèves dans les classes, suite au décret ministériel, n’a pas favorisé les visites groupées par établissement comme lors des éditions passées.

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou