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Insécurité (Nord) : à Titao, « de quoi allons-nous vivre dans les jours à venir ? »

La province du Loroum, dans la région du Nord, qui vit depuis plus de cinq ans dans un contexte sécuritaire difficile, a vu ces derniers jours cette situation se dégrader considérablement. La population vit sous une sorte de blocus.

En effet, des hommes armés ont perpétré des attaques contre plusieurs villages (Ouidiguin, You, Zomnanga, Golonga, etc.) de la province. Ils ont également fait des enlèvements suite à des contrôles sur la RN 23 (Ouahigouya-Titao-Djibo), notamment dans sa partie Ouahigouya-Titao. Cela a amené les fonctionnaires à quitter la ville. Subséquemment, depuis plus d’une semaine les moyens de transport des biens et des personnes ont suspendu les ralliements. Ce qui est en train d’occasionner le manque de produits de première nécessité dans la ville de Titao. Ainsi, il est déjà très difficile de se procurer du carburant dans la ville. Les denrées alimentaires se font de plus en plus rares aussi. Faut-il le rappeler, la ville abrite des milliers de déplacés internes qui avaient fui les villages pour trouver refuge à Titao. Le ravitaillement était donc permanent. Malheureusement, avec le contrôle dudit axe par des hommes armés, limitant le trafic routier, « la vie à Titao se meurt ».

Une vue partielle de la ville de Titao.

À côté du manque des produits de première nécessité, les services de santé - notamment le CMA -, le haut-commissariat, la Caisse populaire, la Sonapost, les écoles et les stations d’essence sont également fermés.

Face à cette situation, plusieurs appels ont été lancés pour sauver la province. Les élus locaux, composés des maires des communes du Loroum, et les députés de la province, à travers une déclaration, ont invité le gouvernement à intervenir sans délai. Bien avant eux, c’est l’Association pour le Développement de la Province du Loroum qui avait lancé un cri d’alarme.

Si le gouvernement semble écouter les cris en répondant par des frappes aériennes dans certaines zones, ces derniers jours c’est plutôt l’intervention terrestre qui est toujours attendu par les citoyens pour dégager la voie et permettre au trafic routier de reprendre.

« Il nous faut réellement une opération de grande envergure pour nous libérer. La menace est quotidienne. J’ai vraiment peur pour notre ville si rien n’est fait ; et on se demande de quoi allons-nous vivre les jours à venir », a lancé un responsable local avec un ton qui laisse comprendre combien il est meurtri.

Abdoulaye OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Titao

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