CERA/FP et la plateforme des OSC sur la justice fiscale plaident pour une réduction de la charge fiscale au profit des plus démunis
CERA/FP, en partenariat avec la plateforme des OSC sur la justice fiscale, a tenu, ce 17 décembre 2021, un atelier de plaidoyer à l’endroit des régies de recettes en faveur d’une fiscalité plus progressive. Cet atelier vise la clarification du concept de fiscalité progressive et la formulation des propositions pour harmoniser l’effort fiscal des contribuables dans une logique de justice fiscale.
Plaider auprès des décideurs pour des politiques fiscales à la fois favorables aux pauvres et progressant selon les capacités contributives des citoyens et des entreprises était l’objectif de cet atelier tenu par le CERA/FP et la plateforme des OSC sur la justice fiscale.
Pour le Secrétaire exécutif du CERA/FP, Hermann DOANIO, cette étude vise à fournir un document présentant une analyse alternative et citoyenne. Et d’interpeller les autorités pour une fiscalité en fonction des capacités contributives de tout un chacun. « Cette progressivité fiscale est de revoir la réduction de la charge fiscale pour les plus démunis et assurer un lien solidaire entre les plus nantis, qui doivent payer plus que les plus démunis. »
A l’en croire, la masse globale de revenus détenue par les 10% les plus riches est 1,48 fois supérieure à la masse globale du revenu des 40% les plus pauvres. Il a relevé que les 10% des plus riches sont 4 fois moins nombreux, ce qui veut dire que la richesse du pays est concentrée entre les mains de quelques individus. Il va falloir travailler à une redistribution de cette richesse entre les différentes couches de la population. Et cela pourrait passer par l’institution d’un impôt sur la fortune. « Si on doit exonérer une certaine couche de la population, cela veut dire que l’Etat perd de l’argent ; alors que s’il perd de l’argent il n’aura plus assez de moyens pour conduire ses actions de développement. »
Cependant, M. DOANIO a fait savoir qu’ils ont engagé depuis 2018 auprès des structures étatiques un plaidoyer pour une justice fiscale mais sans suite. « Nous avons adressé des correspondances dans les différentes directions en charge de la collecte des informations et celle en charge de la gestion financière. Nous avons été étonné de constater un silence très froid de ces structures. Cela veut dire quelque part que ces structures n’ont pas encore jugé nécessaire de nous rencontrer », regrette-t-il.
Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants à l’atelier. On peut citer, entre autres : trouver un équilibre entre les rôles de l’impôt en revoyant la cohérence de nos politiques, utiliser le fichier des personnes indigentes pour l’octroi des avantages fiscaux dans le cadre de la protection sociale, exonérer les revenus des pauvres et des vulnérables, c’est-à-dire les personnes vivant avec un handicap, des personnes âgées, des enfants et des femmes, en appliquant des taux réduits de moitié (50%).
Céline SÉOGO, Observatrice Civitac, Ouagadougou
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