Médias et citoyenneté : l’impact des radios dans l’interpellation citoyenne
La radio demeure encore de loin le média le plus populaire de tous les temps et dans tous les pays. Et aujourd’hui plus qu’hier, en plus de son rôle d’information, la radio a un rôle d’interpellation citoyenne. Et cette autre mission est à la fois assurée par les journalistes/animateurs que par le citoyen lui-même, qui a aussi la parole publique à travers les émissions interactives.
Au Burkina Faso, presque toutes les radios commerciales et communautaires sont engagées dans l’interpellation citoyenne. Dans les émissions, à longueur de journée, les animateurs des radios interpellent les autorités et autres décideurs sur les dysfonctionnements de la société. Ils font aussi de l’éducation à la citoyenneté auprès des auditeurs constamment sensibilisés et encouragés à adopter les bons comportements. Ce qui signifie que les radios, au Burkina Faso, sont un canal idéal pour impacter les communautés et interpeller les autorités.
Les émissions d’interpellation citoyenne sont de loin les plus prisées par les auditeurs, parce qu’en plus d’écouter la radio ils ont la possibilité de s’exprimer et de se faire entendre directement à travers les émissions d’expression directe. C’est le cas de l’émission « Affairage » sur la Radio Ouaga FM qui, depuis sa création en 2007, demeure l’émission phare de Ouaga FM, de loin la plus écoutée en ville comme en campagne. Elle est aujourd’hui le canal idéal par lequel passent les citoyens pour interpeller directement les autorités sur les dysfonctionnements dont ils ont été témoins.
A Ouagadougou, plusieurs autres radios animent quotidiennement des émissions d’expression directe tout aussi bien prisées par les auditeurs. C’est le cas de l’émission « Ça va, ça ne va pas » de la radio Horizon FM ; de l’émission « De quoi je me mêle » de la radio Légende ; de l’émission « Faut qu’on en parle » de la radio Wat FM, etc.
L’impact de toutes ces émissions d’expression directe est d’autant plus grand que même les autorités s’en servent bien souvent pour s’adresser aux citoyens, ou pour répondre à leurs interpellations. Des directeurs généraux de sociétés d’Etat, des membres du gouvernement, des maires, etc. se sont régulièrement invités sur les antennes des radios, au cours de ces émissions d’expression directe, pour échanger directement, via le téléphone, avec les citoyens interpellateurs, ou pour remplir leur devoir de redevabilité.
Toutefois, des dérives sont souvent constatées dans l’animation de ces émissions ou dans la prise de parole par les auditeurs qui, quelques fois, manquent de courtoisie, ou tiennent des propos diffamatoires. D’où la nécessité de poursuivre la sensibilisation des animateurs et des auditeurs au respect des textes qui régissent la conduite de ces émissions interactives.
Clarisse KABORÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou
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