Une vingtaine de travailleurs retraités de la province du Sanguié se font former dans les métiers de l’aviculture, les 21 et 22 mars 2022, dans la commune de Réo. A travers cette formation débutée le lundi 21 mars 2022, la section provinciale du Sanguié de l’Association des retraités du Burkina Faso veut outiller ses membres à s’occuper plus sainement.

Les travailleurs retraités ont pendant longtemps été caricaturés comme des personnes qui, à longueur de journée, restent royalement installées sur une chaise longue sans occupation. Une routine pour ces « papys », qui n’est pas sans conséquences tant sur leur santé physique que mentale. Pour en finir avec ces habitudes non « fructueuses », la section provinciale du Sanguié de l’Association des retraités du Burkina Faso a voulu les occuper sainement par l’aviculture. « Dans les objectifs de notre association, nous recherchons le bien-être de nos membres. Et la santé du retraité passe aussi par l’activité qu’il mène », explique Paul Pema BATIONO, président de la section provinciale du Sanguié de l’association.

Paul Péma BATIONO, président de la section provinciale du Sanguié de l’Association des retraités.

Cette formation de 48 h sur l’aviculture s’est ouverte le mardi 21 mars 2022 dans la commune de Réo, et ce jusqu’au 22 mars 2022. Elle arrive pour permettre à ces retraités de troquer un tant soit peu la chaise longue contre une activité rémunératrice de revenus. « Nous voulons leur permettre de s’occuper utilement en jetant par exemple chaque matin des grains à leur volaille ou en allant leur chercher des termites », a fait remarquer M. BATIONO. Raogo Antoine SAWADOGO, président du Laboratoire Citoyennetés, a patronné cette formation. Pour sa part, il dit trouver en cette activité une source de production de revenus et la contribution de cette frange sociale à la construction du développement local. « Cela est notre philosophie au Laboratoire Citoyennetés : accompagner la citoyenneté en transformation », a souligné Raogo Antoine SAWADOGO.

"Les papys" sont à l’école de l’aviculture pendant deux jours.

Pendant ces deux jours, la vingtaine de participants sera formée sur les thèmes de l’habitat, l’alimentation, les soins vétérinaires de la volaille, la gestion de la ferme et le modèle économique à développer autour de l’activité. Pour François BAPINA, le formateur, cette activité dans le long terme permettra aux retraités de contribuer à répondre à la question de la demande en termes de volaille qui se fait de plus en plus grandissante. Ce défi, le président du Laboratoire Citoyennetés a commencé à le relever. Admis à la retraite depuis 2005, il dit avoir fait un "repli tactique" dans son village, où il s’est lancé dans l’aviculture depuis quelques années et produit de la volaille de race locale. Un exemple qui conforte déjà le formateur dans son appel aux « papys » à s’investir pleinement dans l’élevage de la volaille.

Abdoul Aziz KABORÉ, Observateur Civitac, Centre-Ouest