Au vu des résultats de l’approche Gestion, entretien et maintenance (GEM) expérimentée dans le cadre du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC) financé par la Coopération suisse, l’Agence nationale d’appui au développement des collectivités territoriales (ADCT) veut assurer son passage à l’échelle nationale. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé un atelier d’appropriation de l’approche « GEM » et sa prise en compte dans le guide de gestion communautaire, d’entretien et de maintenance des infrastructures dans les collectivités territoriales les 14, 15 et 16 mars 2022, dans la commune de Réo, province du Sanguié.

L’approche GEM (Gestion, entretien et maintenance) expérimentée dans le cadre du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation Citoyenne (DEPAC) a très vite montré ses résultats. Entre une meilleure connaissance de l’état du patrimoine et une bonne fonctionnalité des ouvrages, cette innovation portée par la Cellule d’Appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (CADEPAC) a permis d’assurer la qualité et la durabilité des services publics locaux. Et cela dans les 30 collectivités territoriales (CT), dont 26 communes et 4 régions du Burkina Faso couvertes par le programme DEPAC.

Au sortir de ces 72h de travaux, la dizaine de participants a pu élaborer la feuille de route de l’appropriation de l’outil.

Au regard des acquis, un passage à l’échelle nationale de cette approche serait un atout pour les collectivités territoriales. Ce qui justifie la tenue de l’atelier dit d’appropriation de l’approche « GEM » et sa prise en compte dans le guide de gestion communautaire, d’entretien et de maintenance des infrastructures des CT de l’Agence nationale d’appui au développement des collectivités territoriales (ADCT).

Laurent SAWADOGO, directeur de l’exploitation de l’ADCT.

A en croire David BARRO, coordonnateur de la CADEPAC, cet atelier arrive pour mettre en cohérence les expériences développées dans le cadre du programme DEPAC et celles de l’ADCT afin d’harmoniser les pratiques en matière de GEM dans le guide en cours d’élaboration. Pour le directeur de l’exploitation de l’ADCT, Laurent SAWADOGO, il était nécessaire de capitaliser cette approche afin d’enrichir le guide. Selon lui, cette approche constitue une innovation majeure au regard de la prise en compte de l’entretien et la gestion communautaire, toute chose qui permet de responsabiliser les bénéficiaires des infrastructures. « Il est important pour nous de nous approprier l’approche, en ce sens qu’elle servira aux structures de gestion communautaires comme les COGES (comités de gestion) et les AUE (Associations des usagers de l’eau), entre autres », renchérit Sibiri Jacques KABORÉ, chef d’agence régionale de l’ADCT du Nord. Et d’ajouter : « Désormais, avec cette approche nous pourrons avoir un document consolidé et une vision surtout sur le plan de l’entretien et la maintenance, pour pouvoir mieux accompagner les collectivités territoriales avec notamment les PES et les PEC ».

David BARRO, coordonnateur de la CADEPAC.

Au sortir de ces 72h de travaux, la dizaine de participants a pu élaborer une feuille de route pour indiquer les différentes étapes de la mise en œuvre et de l’appropriation de l’outil, avec pour finalité de toucher les 364 collectivités territoriales du Burkina. « Le programme DEPAC couvre 30 collectivités territoriales et l’ADCT a une vocation nationale, donc nous avons partagé notre expérience développée dans ces collectivités et qui a fait ses preuves. Ensemble nous voulons voir comment cela peut être repris dans le dispositif national », a conclu M. BARRO. Cet atelier, faut-il le rappeler, entre dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC), financé par la Coopération suisse.

Abdoul Aziz KABORÉ (Correspondant)
Source : www.fasopic.net