Burkina Faso : lancement de deux projets pour enrayer la radicalisation et l’extrémisme violent
Le Burkina Faso a lancé, jeudi 31 mars 2022, à Ouagadougou, deux projets de renforcement de la résilience des populations et de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. C’est le ministre en charge de l’Administration territoriale, le colonel-major Omer BATIONO, qui a présidé la cérémonie de lancement officiel des deux nouveaux projets au profit des populations des régions du Sahel et du Nord. La cérémonie a connu la mobilisation de toutes les couches de la société burkinabè, dont les autorités politiques, religieuses et coutumières.
Il s’agit du projet "Prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent par l’amélioration de la résilience des populations vulnérables" et du projet "Tous ensemble ! Rebâtir une cohésion sociale à travers la prévention de la radicalisation et la promotion du dialogue intra et inter-communautaire et la résilience des pasteurs dans les régions du Nord et du Sahel."
D’un coût global de 1,5 million de dollars, ces deux projets sont financés par le Global Community Engagement and Resilience Fund (GCERF) - Fonds mondial pour l’engagement de la communauté et la résilience -, qui a été créé en 2014 avec pour but de recueillir, gérer et distribuer des ressources visant à soutenir les efforts des communautés locales et des entités gouvernementales pour lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation dans toutes ses formes. Ils sont mis en œuvre par le Réseau Afrique Jeunesse (RAJ) et par l’Union des frères croyants de Dori (UFC-Dori) et vont s’étaler sur une durée de trois ans.
L’un des deux objectifs globaux de ces deux projets est d’accroître les capacités de résilience face aux risques de radicalisation et d’extrémisme violent des jeunes et des femmes. Le deuxième objectif également visé dans la mise en œuvre de ces projets, c’est de contribuer à prévenir et à lutter contre l’extrémisme violent par la promotion et le renforcement de la cohésion sociale au Burkina Faso.
Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Colonel-major Omer BATIONO, qui a lancé ces deux projets, a rappelé que le Burkina Faso connaît une crise sécuritaire inédite causant des pertes en vies humaines et des déplacements massifs de populations.
Il a rappelé l’urgence d’agir pour résorber cette crise sécuritaire qui compromet les politiques publiques de développement et fragilise les rapports sociaux.
Quant à son collègue des Affaires religieuses, Issaka SOURWÈMA, il dit ne pas douter de la réussite de ces deux projets au vu de l’expérience terrain des organisations retenues pour leur mise en œuvre.
Il a surtout félicité toutes les parties prenantes pour le choix de ces régions qui sont les plus vulnérables en matière de radicalisation et d’extrémisme violent au Burkina Faso.
Les activités entrant dans le cadre des deux projets sont axées sur « la mise en place d’un système d’alerte précoce fonctionnel ; la réalisation d’une large campagne multimédia de sensibilisation/conscientisation des populations ; la mise en œuvre d’accord de dialogue pacifique en faveur de la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme ; le renforcement des mécanismes endogènes de prévention ; la mise en place d’espace de dialogue, de redevabilité, de concertations entre pasteurs et populations autochtones ».
Les cibles des deux projets sont entre autres les leaders coutumiers et religieux, les élus locaux, les pasteurs, les OSC les personnes déplacées internes, les Forces de défense et de sécurité, ainsi que les hommes et femmes de médias.
Céline SÉOGO, Observatrice Civitac, Ouagadougou
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