Ce dimanche 1er mai 2022, journée internationale du travail, est aussi jour de marché à Zorgho. A l’occasion, nous avons fait un zoom sur ce marché atypique qu’est le marché du dolo, communément appelé ‘’raam daaga’’. Lisez plutôt.

Les dimanches et aussi les jours de marché, l’affluence est sans pareille au raam daaga de Zorgho. Alors que le soleil était au zénith, nous nous y sommes rendue, afin d’observer par nous-même. Difficile de se frayer un passage au milieu de toutes ces personnes présentes sur les lieux pour diverses raisons. Si certains sont là pour commercialiser leurs produits, pour d’autres c’est l’occasion en or de se distraire et surtout de les consommer. C’est ainsi que les différents vendeurs étaient entourés de potentiels clients.

De la viande de bœuf et de poulet pour le bonheur des clients.

Dans ce marché, on y trouve du dolo - ou bière de sorgho -, et bien sûr de la viande de toute sorte (porc, mouton, âne, mais aussi du poisson) et des mets locaux pour l’accompagner. Il y règne une forte ambiance, l’adrénaline monte et les fous-rires ne cessent de jaillir : la vie est belle !

Les buveurs, assis autour des vendeuses de dolo, mènent des débats notamment sur la situation actuelle du pays. Les griots présents sur les lieux ne sont pas en reste. Ils tapent fort leurs tam-tams puis se désaltèrent avec de belles calebasses de dolo, et cela en compagnie de quelques amateurs.

D’après un client, venu boire son dolo : « Le marché aujourd’hui n’est même pas rempli. Avant c’était plus bruyant et attrayant que cela. Mais la cherté de la vie et la situation sécuritaire font que les gens ne viennent plus tellement. On espère que les choses vont s’améliorer d’ici là. » (Anonyme).

Des clients groupés autour d’une vendeuse de dolo.

Au sortir de ce marché, nous observons plus loin des hommes regroupés sous des arbres. Lorsque nous nous approchons, nous constatons qu’ils jouent à des jeux de société comme le damier.

L’Afrique regorge de valeurs culturelles telles que le vivre-ensemble, l’harmonie et la cohésion sociale. Nous avons le devoir d’en assurer la pérennité.

Rosine LOMPO, Observatrice Civitac, Zorgho