Le consortium CGD-Diakonia-PAX organise un dialogue démocratique portant sur l’évaluation des cent premiers jours du président DAMIBA
Cent jours après l’arrivée au pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), trois organisations de la société civile au Burkina - Diakonia, CGD et PAX - ont jugé important de faire une évaluation participative de la gestion du pouvoir de la transition dirigée par le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA. C’était ce mardi 24 mai 2022 au Conseil burkinabè des Chargeurs.
Trois sous-thèmes ont constitué le menu des échanges : la gouvernance politique et administrative, la gouvernance économique et la gouvernance sécuritaire.
Le premier sous-thème a été développé par le Pr Augustin LOADA, enseignant chercheur à l’Université Ouaga II. Quoique difficile de faire un bilan des cent jours du MPSR, celui-ci fait tout de même le constat d’une militarisation de l’administration, une mise sous l’éteignoir des partis politiques et des Organisations de la société civile, des restrictions des droits civils et politiques, de discussions en bilatéral avec la CEDEAO, de non-publication des décrets et lois dans la Journal officiel, etc.
Pour faire une évaluation des cent premiers jours du président DAMIBA, Elie KABORÉ, journaliste à l’Économiste du Faso, a examiné trois points : le contexte économique du Burkina au 24 janvier 2022, les priorités économiques que la transition s’est assignées et l’analyse des écarts. Il fait remarquer qu’il y a un grand décalage entre les faits et certaines valeurs que la transition elle-même a définies dans la charte, à savoir, entre autres, le sens de la responsabilité, la probité, la dignité, la discipline et le civisme. En effet, le choix de certains responsables - fichés par les journalistes d’investigation - remet en cause la bonne foi des responsables de la transition, car aux antipodes de ces valeurs. Toutefois, sur le plan de la lutte contre la corruption, il félicite le MPSR pour les audits lancés, le relèvement des DG et l’affirmation de la place de l’ASCE-LC.
Le troisième sous-thème, qui a traité de la gouvernance sécuritaire sous la transition, a été présenté par Alissi OUÉDRAOGO, capitaine de police admis à la retraite. Sa présentation a consisté à faire comprendre l’ampleur de la crise sécuritaire liée aux attaques terroristes avant l’avènement de la transition et la manifestation de l’insécurité liée aux attaques terroristes sous la transition. Il a également été question de faire quelques propositions dans le sens de l’amélioration de la gouvernance sécuritaire.
Les débats qui ont suivi ces différentes présentations ont non seulement permis de lever certaines zones d’ombre, mais ont également été l’occasion pour les participants d’apporter leurs contributions.
Lacina IVO, Administrateur Civitac
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