Le jeudi 18 octobre 2018, dans la salle de conférences de la mairie de Fada N’Gourma, le Projet d’assainissement autonome en milieu urbain (PAAMU) a organisé un atelier de démarrage de ses activités. Il est financé par l’Agence française de développement et son exécution incombe à la mairie de Fada, à l’0ffice national de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) et au cabinet Conseil de développement. Il a pour objectif principal de fournir de l’eau et un assainissement autonome à la population de la ville de Fada.

Cet atelier était l’occasion pour les autorités, les responsables de structures communales, les leaders coutumiers et religieux, les associations et ONG locales (intervenant dans le domaine de l’assainissement) d’échanger sur les questions d’eau et d’assainissement autonome. Dans le discours d’ouverture, le maire de la commune de Fada N’Gourma a invité les uns et les autres à avoir une attitude participative dans la tenue de cet atelier. Trois présentations majeures ont permis aux participants de mieux comprendre les lignes directives dudit atelier.
Dans la première, le maire Jean-Claude LOUARI s’est réjoui d’un tel projet pour sa commune. Il affirme sa bonne volonté dans l’accompagnement de la mise en œuvre du PAAMU. Pour lui, l’accès à l’eau et à l’assainissement font partie des droits de chaque citoyen. Il lui incombe donc, en tant que responsable communal, de veiller à ce que ces droits soient une réalité.
La seconde présentation portait sur la politique en matière d’assainissement de l’ONEA. Cette communication enrichissante, délivrée par un représentant de l’ONEA, a consisté à détailler les actions et les missions de l’ONEA à travers son Plan stratégique d’assainissement (PSA). Ce plan se décline en 5 points : 1) Mettre à la disposition des décideurs et des acteurs du domaine des outils d’aide à la réalisation d’ouvrages accessibles à tous ; 2) Avoir le souci de préservation de la santé publique ; 3) Avoir le souci de préservation des ressources naturelles ; 4) Avoir le souci d’amélioration du cadre de vie ; 5) Avoir le souci d’une bonne gestion urbaine et de réduction de la pauvreté.
Par ailleurs, la sensibilisation reste l’unique action pour permettre la bonne gestion des ouvrages.
A la fin de cette deuxième présentation, fortement ovationnée, nous avons pu retenir que la responsabilisation des communes urbaines à travers une plus grande implication des acteurs et l’amélioration de la maîtrise d’ouvrage locale restent l’option retenue.
La présentation du PAAMU a été la dernière communication. En effet, ce projet s’inscrit dans le prolongement du projet d’assainissement urbain (PAU 2009-2013) dans six villes du Burkina Faso. Le communicateur s’est attardé sur les visées du PAAMU qui sont, entre autres, d’amener les ménages à s’équiper d’ouvrages d’assainissement, à assurer la promotion de l’hygiène et de l’assainissement dans les ménages et en milieu scolaire, à assurer une bonne gestion de ces ouvrages car le taux d’accès à l’assainissement amélioré reste toujours faible 18%.

Les types d’ouvrages et les conditions d’octroi ont suscité plusieurs interventions (questions, critiques et apports) de l’assistance lors des échanges sur la présentation d’ensemble.
Au sortir de cet atelier, chacun des participants repart avec l’idée qu’il est aussi « acteur » dans ce processus et qu’il faudra mettre la main à la pâte pour atteindre les résultats escomptés.

Fanta Drabo, Observatrice Civitac, Fada N’Gourma